L'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) incite à une journée de mobilisation et à la fermeture des pharmacies le 30 mai 2024, accompagnée d'une grève des gardes pendant le week-end de Pentecôte, du 18 au 20 mai.
Tl;dr
- L’USPO annonce une grève et une fermeture d’officines le 30 mai 2024.
- Le syndicat proteste contre la dérégulation et les difficultés économiques.
- Les négociations avec l’assurance maladie risqueraient d’être impactées par un plan d’économies.
- Le syndicat dénonce la pénurie grave de médicaments.
Les pharmaciens français en grève face aux défis économiques
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a annoncé une journée de mobilisation pour le 30 mai 2024. Elle demande également aux pharmacies de fermer leurs portes et appelle à une grève des gardes lors du week-end de Pentecôte du 18 au 20 mai.
Quelle est l’origine du conflit?
Le syndicat exprime un mécontentement profond face à plusieurs facteurs, dont des “menaces de dérégulation”, des “difficultés économiques” intenses et une pénurie de médicaments qui non seulement “ne s’améliore pas”, mais semble se détériorer.
Les conséquences des politiques économiques actuelles
L’USPO est préoccupé par le plan d’économies de 10 milliards d’euros pour 2024, annoncé par le ministre de l’Économie en février. Selon le syndicat, ce plan aurait un impact défavorable sur les négociations économiques en cours avec l’assurance maladie et pourrait diminuer le budget alloué à la pharmacie.
Depuis 2022, “la pharmacie d’officine est la seule profession à ne pas avoir bénéficié d’une revalorisation économique de l’assurance maladie”, a déclaré l’USPO.
La pénurie de médicaments s’intensifie
En plus de ces défis économiques, le syndicat alerte sur une pénurie sévère de médicaments. Les pharmaciens passent en moyenne près de 12 heures par semaine à chercher des alternatives pour leurs patients ne trouvant pas leurs traitements. L’USPO fait donc appel au gouvernement pour une plus grande transparence des données et demande aux laboratoires de libérer leurs stocks de médicaments.