Menu
24matins.fr24matins.fr
Obtenir l’application
Navigation : 
  • Actualité
    • Actualités du jour
    • Faits Divers
    • Insolite
    • Société
    • Santé
  • Économie
  • Politique
  • International
  • Sport
    • Foot
    • Rugby
    • Tennis
    • Basket
    • Handball
    • Cyclisme
    • Auto
  • Tech
    • Sciences
  • Divertissement
    • Cinéma
    • Séries TV
    • Musique
    • Médias
    • People
En ce moment : 
  • Indonésie
  • COVID-19
  • Séisme
  • Allemagne
  • Mercato

Au Nagorny Karabakh, dans une tranchée à cent mètres de l’ennemi

Actualité > Arménie > Au Nagorny Karabakh, dans une tranchée à cent mètres de l’ennemi
Par 24matins.fr avec AFP,  publié le 19 octobre 2020 à 11h45, modifié le 19 octobre 2020 à 21h05.
 4 minutes

Dans une tranchée sur la ligne de front, à travers la meurtrière apparaissent un champ d'herbe brulée par le soleil, des barbelés, et une rangée d'arbres à l'horizon. Le territoire ennemi est là, à moins de cent mètres: l'Azerbaïdjan.

En ce dimanche après-midi, le calme règne sur cette partie de la ligne de front du Nagorny Karabakh.

En d’autres endroits, des bombardements ont repris entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, chacun rejetant sur l’autre la responsabilité d’avoir violé une nouvelle “trêve humanitaire”.

Dans la tranchée c’est la relève.

Fusil kalachnikov à la main, un soldat de l’unité séparatiste arménienne prend son tour de garde, après avoir gravi quelques marches pour accéder à l’étroit poste d’observation fortifié.

Dans le petit espace, il n’y a de la place que pour un homme, debout. Les yeux rivés vers le territoire hostile.

Dans un autre poste de guet, quelques douilles de kalachnikov trainent sur le sol. Des balles ont été tirées récemment.

“La nuit (de samedi à dimanche) a été relativement tendue. Mais l’esprit de combat et le moral des soldats sont très bons”, assure le major Vladimir Nazloukhanian, commandant de l’unité. Il demande aux journalistes de l’AFP de ne pas mentionner le lieu où ils sont postés, pour des raisons de “sécurité”.

La tranchée en forme de V, profonde d’environ 3 mètres et assez large, a été bâtie juste après le premier conflit (1988-1994) avec l’Azerbaïdjan, qui tente de reprendre cette région peuplée d’Arméniens qui a fait sécession il y a une trentaine d’années.

Des rails de béton tapissent le chemin qui serpente. Les bords du labyrinthe sont en terre, parfois renforcés par des gros pneus empilés.

La partie cantonnement, bien ordonnée, est en pierre. Dans un petit bunker sont installés quelques lits en fer avec matelas et sac de couchage pour le repos après les temps de garde.

Dehors, juste à côté, des serviettes et des t-shirt sèchent sur des fils. Une casserole propre est posée à côté d’un évier scellé dans une table en pierre.

Soldat à 61 ans

Au début et la fin de la zone occupée par l’unité, des boîtes de conserve rouillées sont enfilées comme des perles sur des fils rapprochés pendus à la verticale. Comme un grelot d’alerte.

Au débouché de certains boyaux, des mannequins troncs sont disposés sur les côtés, vêtus d’une veste de treillis. L’un d’eux est celui d’une femme, avec lunettes de soleil, bonnet kaki, rouge à lèvres et veste assez déboutonnée.

Les soldats sont âgés de 18 à… 61 ans.

Lendrouch Geghamian est l’exception. Retraité, combattant volontaire venu d’Erevan, la capitale de l’Arménie, il porte le treillis, la barbe et le cheveux gris, et des chaussures de ville noire un peu ternes.

“Je combats les Azerbaïdjanais depuis les années 90. Et à nouveau, je me bats contre eux. Alors leurs pieds pervers ne fouleront pas notre terre d’Arménie”, assène-t-il.

“Peu importe de combien de pays ils font venir des mercenaires. Personne ne peut battre un soldat arménien (…) Personne ne peut entrer sur notre sol arménien”, ajoute-t-il, le regard perçant.

Mais ce que craignent le plus les soldats, ce sont les drones, comme celui qui vient de tourner dans la zone, obligeant à se mettre à l’abri.

“On les appelle les +kamikazes+, ceux qui détectent des objets en mouvement, se rapprochent et explosent en touchant leur cible, dispersant des petites bombes”, explique le soldat Armen Assatrian, 18 ans.

“La majorité des victimes sont causées par ces drones. La plupart des opérations (menées par l’Azerbaïdjan) pendant cette guerre se font avec des drones”, ajoute-il.

Dans la partie cantonnement, au dessus de caisses de munitions, un petit sanctuaire abrite plusieurs croix arméniennes, une bougie, et une prière imprimée sur une sorte de parchemin.

“Nos soldats sont prêts psychologiquement et professionnellement pour contre-attaquer”, insiste le major Vladimir Nazloukhanian.

En savoir plus
  • Soupçonné de “trafic d’influence”, Nicolas Sarkozy de nouveau dans le viseur du PNF
  • Arménie : des milliers de personnes rendent hommage aux victimes du conflit du Karabakh
  • Erdogan veut que “la lutte” de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie continue
Application mobile 24matins

Dans Actualité

15h45
Des Népalais réussissent la première ascension hivernale du K2
15h00
Camélia Jordana dérape une fois encore, cette fois sur les hommes blancs
14h15
Des Népalais réussissent la première ascension hivernale du K2
14h00
Gard : 18 mois avec sursis pour l’agression d’un enseignant à la sortie du collège
13h55
Neige et verglas : 32 départements placés en vigilance orange
13h50
“Un jour, on se lève et on se bat” : Stéphane Ravacley, un boulanger au “coeur social”
13h20
Covid-19 : la France sous couvre-feu vespéral, les commerçants résignés
11h55
Stellantis : Peugeot et Fiat se marient pour former le 4e groupe mondial
12h00
Covid-19 : Pfizer annonce des retards de livraisons des vaccins limités à une semaine
11h00
Essonne : enceinte, elle est séquestrée, frappée, insultée puis abandonnée sur un parking
  • Éditions :
  • France
  • Deutschland
  • United Kingdom
  • España
  • América Latina
  • South Asia
© 2021 - Tous droits réservés sur les contenus du site 24matins.fr - ADN Contents -