Tim Cook s’agace à propos des impôts d’Apple
Tim Cook, le PDG d’Apple, n’apprécie pas les accusations d’optimisations fiscales et utilise la manière forte pour le faire savoir.
Les géants du web, et surtout leurs services comptables, sont dans le viseur de la Commission Européenne depuis de nombreux mois. La faute à des pratiques d’optimisations fiscales qui ne sont pas vraiment du goût de Magrethe Vestager, la Commissaire à la Concurrence qui a déjà épinglé quelques grosses firmes.
Sans grandes surprises, Apple fait partie des sociétés qui sont suivies de près par les autorités européennes. Une situation qui agace fortement Tim Cook, le PDG d’Apple qui n’hésite pas à monter sur ses grands chevaux lorsqu’il s’agit de défendre le bébé dont il a hérité.
Tim Cook et les « conneries » sur l’optimisation fiscale
C’est dans une interview donnée sur CBS News le 20 décembre que le successeur de Steve Jobs a tenu à répondre fermement aux accusations de montages fiscaux dont fait l’objet Apple.
https://www.youtube.com/watch?v=kX0XvEu7_cg
À la question du présentateur Charlie Rose qui a tenu à rappeler que malgré 74 milliards de dollars de gains hors États-Unis, la firme de Cupertino ne payait presque pas d’impôt, Tim Cook a réagi avec véhémence en lançant « ce sont des conneries politicienne ». Pour lui la faute ne revient pas à Apple, mais à un code fiscal « qui a été conçu pour l’ère industrielle, pas pour l’ère numérique », et qui est « horrible pour l’Amérique et aurait dû être modifié il y a de nombreuses années ».
Trop de taxe pour rapatrier l’argent
Tim Cook ne s’est pas privé de rajouter qu’Apple « payait plus d’impôt que n’importe qui aux États-Unis ». Quand Charlie Rose lui demande pourquoi le trésor de guerre qui est stocké dans les paradis fiscaux n’était pas rapatrié dans le pays d’origine de la firme, Tim Cook ne se démonte pas « j’adorerais ramener cet argent à la maison. Mais cela me coûterait 40 % de le ramener à la maison. Et je ne pense pas que ce soit une chose raisonnable à faire ».
Dans les faits, Tim Cook et Apple seraient d’accord pour faire revenir aux États-Unis les milliards de dollars placés à l’étranger si le taux d’imposition passait sous la barre des 10 %.