TikTok responsable d’une épidémie de tics nerveux chez les ados ?
Addictive et chronophage, l'application TikTok pourrait être responsable d’une épidémie de tics nerveux chez les jeunes.
En 2021, une étude réalisée aux Etats-Unis, en Espagne et au Royaume-Uni a démontré que les jeunes et les adolescents passaient en moyenne 80 minutes par jour sur la plateforme TikTok.
80 minutes par jour sur la plateforme TikTok
Après avoir été pointée du doigt pour ses incitations à la réalisation de challenges dangereux auprès des jeunes, la plateforme TikTok est aujourd’hui suspectée de favoriser les tics (notamment au niveau du visage comme des grimaces) qui ressembleraient à ceux de Gilles de la Tourette. Selon les spécialistes, les réseaux sociaux comme TikTok ne sont pas étrangers à cela. Les jeunes femmes sont plus touchées que les jeunes hommes, mais à ce jour, impossible d’en expliquer la raison.
Des comptes ou hashtags #Tic liés à cette maladie
Les comptes ou hashtags #Tic (TikToc tics) liés à cette maladie sont populaires sur la plateforme. Exposés à cette maladie, les jeunes abonnés seraient à leur tour touchés par ces symptômes par mimétisme ! Précisions tout de même que la plupart des patients (es) présentaient un terrain anxieux avant la survenue des symptômes et que la crise du Covid et les différents confinements ont également ajoutés du stress.
Un exemple de maladie sociogénique de masse
L’étude canadienne tient à préciser ‘qu’il s’agit d’un exemple de maladie sociogénique de masse, qui implique des comportements, des émotions ou des conditions se propageant spontanément dans un groupe’. Le rapport fait état de ‘plus en plus de filles qui sont renvoyées chez elles parce qu’elles ont des spasmes, crient, frappent ou s’effondrent à l’école’.
Pour le neurologue de l’Université de Calgary au Canada, Davide Martino, les réseaux sociaux et TikTok ne peuvent pas être les seuls coupables de cette épidémie de tics : “Vous savez, il est important de ne pas concentrer toute l’attention sur les réseaux sociaux car nous ne voulons pas stigmatiser les personnes qui partagent leurs expériences sur TikTok ou YouTube“, a conclu le médecin.