Thérapies mentales : la réalité virtuelle, un nouvel outil à considérer
Une entreprise lituanienne vient de recevoir le financement nécessaire au développement d'applications de thérapie mentale à utiliser en réalité virtuelle.
En fin d’année dernière, l’ingénieur en chef de l’Oculus Rift Jack McCauley avait déclaré qu’à son sens, l’avenir de la réalité virtuelle ne se situait pas nécessairement dans le jeu vidéo. Et si c’est par ce biais que cette technologie tend, petit à petit, à se démocratiser dans les esprits, on peut effectivement songer à d’autres usages tout aussi pertinents.
Alors qu’est en train de s’achever, à Barcelone, l’édition 2017 du Congrès mondial de la téléphonie mobile (MWC), l’entreprise lituanienne à l’origine des logiciels Telesoftas, présente à ce salon, entend bien recourir à la réalité virtuelle comme nouveau moyen de conduire des thérapies mentales.
Réalité virtuelle : une “sécurité” pour les phobiques
Dans des propos tenus auprès de l’AFP, le PDG de la société Algirdas Stonys a ainsi expliqué qu’“avec la réalité virtuelle, vous pouvez créer des thérapies audiovisuelles pour les phobiques, dans un environnement sécurisé”.
Telesoftas vient de recevoir les fonds nécessaires au développement d’applications en réalité virtuelle, qui s’opèrera en collaboration avec des universités. Ces applications devraient notamment permettre aux personnes présentant des phobies de pouvoir être exposées à ces dernières sans le possible danger représenté par leur matérialisation physique.
Des psychotérapeutes déjà équipés
Le directeur commercial de Telesoftas Vilius Smalinskas donne l’exemple d’une personne souffrant de glossophobie : “si vous avez peur de parler en public, vous vous retrouvez devant une pièce remplie de gens”.
L’entreprise catalane Psious œuvre dans le même sens et propose déjà des applications destinées aux psychothérapeutes et utilisables dans n’importe quel casque de réalité virtuelle. Des programmes offrant, entre autres thérapies, la possibilité à un(e) patient(e) atteint(e) de vertiges de pouvoir évoluer jusqu’au sommet d’un immeuble via un ascenseur virtuel. Pour le PDG de la société Xavier Palomer Ripol, il était temps de proposer davantage que des exercices pratiques ou faisant appel à l’imagination pour traiter ces craintes pesantes : “Nous nous sommes dits qu’à l’ère digitale, il devait y avoir quelque chose de plus”.