Terrorisme : Ciotti propose l’inscription sur les réseaux sociaux par carte d’identité
Afin de permettre de réduire l'influence de la propagande djihadiste sur la toile, le député Éric Ciotti propose d'imposer la carte d'identité comme modalité d'inscription sur les réseaux sociaux.
L’anonymat sur les réseaux sociaux permet à peu près tout et n’importe quoi. Dans les scénarios les plus redoutés, il offre par exemple la possibilité d’ouvrir un compte pour semer sur la toile une propagande djihadiste et y diffuser des appels à rejoindre les rangs des terroristes.
Auprès de nos confrères de Nice-Matin, le député Les Républicains (LR) Éric Ciotti a émis une proposition de réponse au terrorisme virtuel, en requérant ainsi une inscription aux réseaux sociaux obligatoirement liée à sa carte d’identité : « Pour mettre fin à cette impunité qui règne sur Internet, je propose de rendre obligatoire pour les réseaux sociaux la vérification de l’identité de leurs membres. »
Ciotti : vérifier l’identité des membres douteux sur les réseaux sociaux
Et de poursuivre : « Ainsi si quelqu’un veut ouvrir un compte Twitter, Facebook ou encore Snapchat, il devra au préalable fournir une pièce d’identité au site. Libre à lui ensuite de dialoguer avec un pseudonyme, mais si son comportement était contraire à la loi, les autorités auraient la possibilité de savoir qui se cache derrière ce compte en quelques minutes. »
Le Monde tend cependant à démonter par plusieurs points le projet du député. Pour commencer, les autorités peuvent déjà identifier le propriétaire d’un compte, même enregistré sous un faux nom. Le compte permet en effet notamment de les renseigner sur l’adresse IP de l’internaute, son numéro de téléphone ou encore sa géolocalisation.
Une proposition difficile à appliquer ?
Ensuite, quand bien même la loi française parviendrait à contraindre les internautes de fournir une pièce d’identité aux réseaux sociaux pour ouvrir un compte, ces personnes pourraient tout de même procéder à une inscription plus simple (sans carte d’identité) en passant ainsi par une version étrangère de ces réseaux sociaux. Et ce donc dans le cas de figure où cette mesure ne serait pas appliquée sur l’ensemble des territoires où ces réseaux sociaux demandent une inscription.