Terrasses éphémères à Paris : Patrick Mignola (MoDem) propose des blocs de mousse qui avalent le bruit
Alors que les terrasses éphémères doivent être démontées d'ici demain midi à Paris par près de 12.000 établissements parisiens, le président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale s'est exprimé sur ce sujet.
Invité sur l’antenne de Franceinfo, le président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, Patrick Mignola, est revenu sur le démontage des terrasses éphémères, terrasses qui devraient être de retour dès le printemps prochain.
Pour les habitants, la disparition des terrasses est une bonne nouvelle. Certains riverains sont soulagés de les voir enfin disparaître, usés par le bruit dégagé par ces installations sous leur fenêtre, comme l’explique une habitante du 17e arrondissement de Paris (elle est également fondatrice du collectif ‘Droit au Sommeil’) : “Très souvent, on se retrouve avec 70 décibels en soirée, ce qui est un niveau très élevé. Normalement, pour réussir à trouver le sommeil, il faut 30 décibels”.
Des blocs de mousse qui avalent le bruit
Pour le président du groupe MoDem, il existe des solutions comme l’installation de blocs de mousse qui avalent le bruit avec une baisse de 20 décibels du bruit émis, comme il l’a fait dans sa commune de La Ravoire, proche de Chambéry.
Patrick Mignola avait également mis du mobilier moins bruyant : “Nous avons acheté des objets et de la mousse antibruit. On a fait cela dans les établissements scolaires. Quand j’étais maire, j’avais mis des objets dans tous les restaurants scolaires qui permettaient d’amoindrir le bruit. Des tables qui font moins de bruit, des chaises qui font moins de bruit. Vous avez de gros blocs de mousse qui avalent le bruit. Les terrasses c’est plaisant, on a quand même envie de se réunir à nouveau, mais si possible à l’air libre. On a remarqué comme c’est difficile aujourd’hui de refréquenter des cinémas. Les gens regardent le cinéma de chez eux avec Netflix, mais ils vont de moins en moins au cinéma parce qu’ils n’aiment pas les endroits fermés. Et quand vous avez un restaurant, c’est beaucoup mieux d’avoir une terrasse. Y compris l’hiver“, assure l’élu du Modem.
En août dernier, des habitants avaient envoyé par courriel à Anne Hidalgo (PS), maire de Paris, et à chacun des 518 élus de la capitale, un memorandum sur ‘l’anarchie des terrasses éphémères/estivales à Paris’ avec un cahier de doléances d’une trentaine de pages. Ils dénonçaient les nombreux abus des patrons de bistrots qui ne respectent pas tous le règlement municipal des étalages et terrasses (RET).