Téléphone portable intensif : un risque accru de cancer du cerveau
D'après une étude française, l'utilisation intensive du téléphone mobile augmente le risque d'apparition de tumeurs au cerveau.
Le lien formel entre usage intensif du téléphone mobile et l’apparition de cancer du cerveau n’est pas établi, mais une étude scientifique française tire néanmoins la sonnette d’alarme : téléphoner plus de 15 heures par mois double le risque de développer une tumeur.
Pour mener à bien cette étude, les chercheurs de l’Institut de santé publique d’épidémiologie et de développement (Ipsed) ont observé des personnes atteintes de gliomes (tumeurs cérébrales). Et ont tissé un lien entre utilisation intense du téléphone portable, sur plusieurs années, et apparition de cancers.
Le risque de cancer augmente au-delà de 15 heures de téléphone par mois
Mais qu’entendent les chercheurs par « usage intensif » du téléphone portable ? Pour eux, le risque de survenances de tumeurs cérébrales est doublé à partir de 15 heures de téléphone mobile mensuelles, soit 30 minutes quotidiennes. Les sujets les plus à risques ? Les professionnels qui ont un besoin régulier du téléphone, habitant en zone urbaine.
Cependant, le directeur de l’Ipsed, Roger Salamon, ne se veut pas alarmiste pour autant : « Il faut raison garder. Cela ne veut pas dire que tous les gens qui téléphonent vont développer une tumeur au cerveau ».
Afin de minimiser la portée des fréquences du téléphone mobile, il convient, d’après le ministère de la Santé, de respecter quelques réflexes simples :
- utiliser aussi souvent que possible le kit mains-libres,
- éviter les conversations téléphoniques en déplacement à grande vitesse (train,…). Dans ces cas, le téléphone augmente sa capacité de réception ainsi que le niveau d’exposition. Même remarque pour les réseaux mal couverts,
- privilégier les courtes conversations.