Taïwan : Donald Trump préparé à remettre en cause « la Chine unique »
Après avoir déclaré qu'il était prêt à remettre notamment en cause "la Chine unique", Pékin a prévenu Donald Trump des conséquences que pourrait lui valoir une éventuellement reconnaissance politique de Taïwan.
Pas encore investi, Donald Trump s’apprête à démarrer son mandat de président des États-Unis de manière explosive. La semaine dernière, le milliardaire américain avait déclaré au Wall Street Journal que « tout est en cours de négociation, y compris le sujet de la Chine unique ».
Le Figaro nous rappelle en quoi consiste ce principe d’une « Chine unique ». Depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949, Taïwan n’appartient plus au paysage politique de la Chine, et son existence n’est pas officiellement reconnue par les Nations Unies.
Trump « se tirera une balle dans le pied » avec Taïwan
Et la Chine de considérer que tout pays avec lequel elle tisse des relations diplomatiques n’est pas en droit d’avoir de tels liens avec Taïwan. Lundi, après les propos tenus par Donald Trump sur une possible remise en cause de cette « Chine unique », Pékin a prévenu le président-élu qu’« il se tirera une balle dans le pied » s’il fait se rapprocher les États-Unis de Taïwan.
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying a évoqué les conséquences d’une telle décision de la part de Donald Trump : « Qui que ce soit et quels que soient les objectifs recherchés, si quelqu’un tente de violer le principe de la Chine unique, ou a l’illusion de pouvoir s’en servir comme levier commercial, il fera face à l’opposition générale du gouvernement et du peuple chinois, ainsi que de la communauté internationale ».
Une menace sur la « Chine unique » déjà émise en décembre
Il y a fort à parier que les paroles du 45ème président des États-Unis n’aient pas été lancées en l’air, puisque le mois dernier, il avait déjà évoqué la possible fin de ce principe si jamais la Chine persistait à ne pas observer de concessions, en particulier sur le volet commercial : « Je ne veux pas que la Chine me dicte ce que je fais ». Les responsables à Pékin avait ensuite réagi en se disant « gravement préoccupés » par la teneur de ces déclarations.