Tabagisme “ultra-passif” : une étude pointe le danger de l’odeur même du tabac froid
Le simple fait de respirer une odeur de tabac froid nuirait donc à la santé, d'après les conclusions d'une étude de chercheurs de l'université américaine de Yale.
Si le tabagisme passif et ses méfaits ont depuis longtemps été soulignés, les chercheurs de l’université de Yale pointent un danger lié au “tabagisme ultra-passif“. Ainsi, le simple fait de respirer l’odeur du tabac froid, émanant par exemple d’un cendrier, serait nocif. Afin de pourvoir affirmer cela, ils ont analysé l’air d’un cinémal allemand, dans lequel il est interdit de fumer depuis plus de 15 ans. Si aucun résidu de combustion de tabac ne devrait être encore présent, ils ont observé que le passage des clients fumeurs n’était de loin pas anodin.
La fumée “tertiaire” en action
Pendant quatre jours, l’air a donc été analysé avec attention, et les résultats ont montré une augmentation de 35 composés chimiques de la fumée de cigarette, dont les substances cancérigènes que sont benzène et le formaldéhyde. C’est cette “fumée tertiaire”, déposée sur la peau et les cheveux des individus exposés ainsi que sur leurs vêtements, qui est ici pointée du doigt. Ainsi, l’air ambiant se charge de ces composés et expose les individus à ce “tabagisme ultra-passif”, un risque équivalent à 1 à 10 cigarettes suivant les substances. L’OMS estime que le seul tabagisme passif est responsable de 600.000 morts prématurées chaque année à travers le monde.