Tabac : recevoir des conseils régulièrement et un soutien téléphonique aiderait à arrêter
Le fait de recevoir très régulièrement un conseil et un soutien par téléphone était efficace pour aider à arrêter le tabac.
Arrêter de fumer n’est pas chose facile, encore moins lorsqu’on n’est pas accompagné par des personnes étant passées par là et/ou des professionnels de santé. Une nouvelle étude publiée récemment dans le Journal of the National Cancer Institute vient d’ailleurs de démontrer que des conseils hebdomadaires par téléphone, couplés à des substituts nicotiniques, avaient permis d’entrainer un taux d’abandon du tabac plus de deux fois supérieur à celui de personnes moins accompagnées dans leur démarche de sevrage du tabac.
Un sevrage plus efficace grâce à un accompagnement régulier
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs du Georgetown Lombardi Comprehensive Cancer Center (États-Unis) ont suivi 818 personnes âgées de 50 à 80 ans avec des antécédents de tabagisme de plus de 20 « paquets-années », soit l’équivalent de deux paquets de cigarettes par jours durant une période de 10 ans.
Les participants étaient inscrits dans huit sites de dépistage de cancer du poumon. Ils ont été séparés aléatoirement en deux groupes : un ayant droit à des conseils téléphoniques à raison de huit séances de 20 minutes ainsi qu’un accompagnement de huit semaines avec des patchs à la nicotine ; et le second avait droit à trois séances de conseils et deux semaines de patchs nicotiniques.
Dans les détails, nous apprenons que les spécialistes du sevrage tabagique abordaient les sujets suivants avec les participants à l’étude : la confiance et la motivation des fumeurs ; l’utilisation des patchs ; les stratégies de lutte contre l’envie de fumer… Randi M. Williams, deuxième auteur de l’étude, explique notamment : « Les spécialistes du traitement du tabac ont rencontré les participants lorsqu’ils étaient prêts à arrêter de fumer – ce qui variait de ‘ne pas être prêts à faire des changements pour le moment, mais disposés à parler du tabagisme’, à ‘être fins prêts à arrêter et vouloir des conseils spécifiques pour apporter des changements à leurs habitudes tabagiques’ ».
Après trois mois, les résultats ont dévoilé un taux d’abandon du tabac plus élevé chez les participants du groupe de suivi intensif par rapport à ceux recevant peu de conseils et soutien, 14,3 % contre 7,9 %. Nous apprenons cependant que le suivi intensif avait été plus efficace chez les patients ayant une forte dépendance à la nicotine. Kathryn L. Taylor, co-auteure de l’étude, a ainsi déclaré : « Il est très difficile d’arrêter de fumer, et les personnes qui recherchent des médicaments et du soutien réussissent mieux que celles qui essaient d’arrêter par elles-mêmes ».