Tabac pendant la grossesse : une faible consommation réduit le poids d’un bébé à sa naissance
Une étude de l'AP-HP révèle qu'il suffit d'une faible consommation de tabac pendant la grossesse pour influer sur le poids du bébé à sa naissance, en nourrissant ainsi le risque qu'il pèse moins lourd que prévu en venant au monde.
Consommer du tabac lorsqu’on est enceinte n’apparaît pas telle une combinaison saine pour la santé du futur bébé. Pourtant, elles sont un certain nombre de femmes à continuer de fumer pendant leur grossesse, estimant possiblement que de diminuer le nombre de cigarettes suffira à garantir à l’enfant de venir au monde dans de bonnes conditions.
Une étude du centre hospitalier universitaire AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) menée sur 371 femmes enceintes vient toutefois de révéler que “même une très faible consommation tabagique” durant la grossesse “réduit le poids de naissance” d’un bébé “comparé à celui d’une abstinence totale pendant la grossesse”.
Grossesse : un bébé au poids normal si abstinence de tabac
Plus précisément, comme rapporté par nos confrères de franceinfo, “diminuer sa consommation à moins de cinq cigarettes” par jour “au cours de la grossesse” est suffisant pour réduire “significativement le poids de naissance du bébé par rapport à l’abstinence tabagique totale de la mère”.
Ainsi, alors qu’en moyenne, le poids d’un bébé à sa naissance est de “3.417 grammes si la mère avait totalement arrêté de fumer”, les chercheurs se sont aperçus que ce chiffre tombait à “3.081 grammes si la mère avait fumé moins de cinq cigarettes par jour”.
Une incitation financière proposée par l’AP-HP et l’INCa
Les auteurs de l’étude concluent en considérant qu’il “est préférable pour les femmes enceintes d’arrêter complètement les cigarettes en début de grossesse ou, de préférence, avant la conception que de les réduire”.
On rappellera qu’avril 2016, l’AP-HP et l’Institut national du cancer (INCa) ouvraient leur collaboration dans la délivrance d’une incitation financière à toute femme enceinte qui choisissait d’arrêter de fumer. Étaient alors concernées les femmes majeures et enceintes de moins de 4 mois et demi consommant plus de cinq cigarettes par jour. Les volontaires s’engageaient également à ne pas toucher à la cigarette électronique, à la pipe, au cigare et au tabac à mâcher le temps de leur grossesse.