Tabac : 64 % des buralistes en ont vendu à des mineures en 2021
Le Comité national contre le tabagisme vient de souligner dans un nouveau rapport que 64 % des buralistes ont vendu du tabac à des mineurs en 2021.
Alors que les cigarettes électroniques sont de plus en plus utilisées par les jeunes, la consommation de tabac reste importante pour cette population. Une consommation notamment mise en cause par les buralistes. En effet, un nouveau rapport du Comité national contre le tabagisme vient de souligner que 64 % des buralistes avaient vendu du tabac à des mineurs en 2021. Pour rappel, cela est formellement interdit par la loi.
La majorité des buralistes vendent du tabac à des mineurs
« En 2003, une interdiction de vente de produits du tabac aux moins de 16 ans était adoptée, élargie en 2009 à tous les mineurs. Ses modalités d’application ont encore été renforcées en 2016 afin de faciliter le contrôle de tout client par les débitants de tabac », a souligné le 10 mars 2022 dans un communiqué le Comité national contre le tabagisme (CNCT). Malheureusement, il souligne que 64 % des buralistes ont vendu du tabac à des mineurs de 17 ans en 2021. Un chiffre alarmant, un tout petit peu en dessous des données de la précédente enquête menée en 2019 (65,1 %). À noter, cette pratique concerne tout de même 77 % des buralistes pour les villes de plus de 15 000 habitants.
Le CNCT est ensuite venu souligner qu’« un effort conséquent a été mené par les pouvoirs publics pour informer, sensibiliser les débitants de tabac à cette disposition qui leur incombe ». Cependant, il considère que les efforts et sensibilisations autour des dangers du tabac ne semblent pas être concluants : « Le CNCT a notamment diffusé en janvier 2021, par l’intermédiaire des Douanes, puis en mars 2021 via la Confédération des buralistes, un document à l’ensemble des buralistes français. (…) Malgré ces efforts d’information, les niveaux d’infraction demeurent à des niveaux inacceptables. »
Pour pallier à cette problématique, le CNCT demande au gouvernement « un renforcement des sanctions dissuasives impliquant non seulement des condamnations judiciaires plus lourdes mais également des sanctions administratives et disciplinaires de la part des autorités de tutelle que sont les Douanes ».