La Syrie accepte la proposition russe de rendre ses armes chimiques
Lundi, la Russie a demandé à la Syrie de remettre son arsenal chimique pour éviter une intervention militaire sur son territoire.
Lundi 9 septembre, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a lancé un appel à Bachard el-Assad : « Nous appelons les dirigeants syriens à non seulement accepter de placer sous contrôle international leur stock d’armes chimiques, et ensuite à le détruire, mais aussi à rejoindre pleinement l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques ». La réponse syrienne a été rapide et surprenante : le gouvernement syrienne a accepté la proposition russe qui serait selon eux, « fondée sur les inquiétudes des dirigeants russes concernant la vie de nos citoyens et la sécurité de notre pays ».
La communauté internationale peut être rassurée après cette déclaration, mais reste vigilante. Pour Barack Obama, cela permettrait une dénouement « potentiellement positif » à la crise syrienne. Le Sénat a donc décidé de reporter le vote de mercredi qui devait décider d’une intervention militaire. Mais le président américain reste vigilant : « Mais il nous faut rester sceptiques parce que ce n’est pas ainsi que nous les avons vu fonctionner ces deux dernières années », a-t-il déclaré sur NBC.
La France dépose un projet de résolution à l’Onu
Laurent Fabius, le ministre des Affaires Etrangères, a écouté la réponse syrienne avec « avec intérêt et précaution ». Il déposera dans la journée de ce 10 septembre un projet de résolution devant l’Onu concernant les armes chimiques que possède le régime de Damas. Mais la France reste elle aussi vigilante, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense a déclaré que « l’ensemble de notre dispositif militaire reste prêt ».
Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’Onu souhaite que la destruction du stock d’armes chimiques de la Syrie soit effectuée sous le contrôle des Nations Unies : « J’étudie la possibilité de demander de manière urgente au Conseil de sécurité d’exiger le transfert immédiat des stocks d’armes et de précurseurs chimiques dans des zones en Syrie où ils pourraient être entreposés en sûreté et détruits ».