Sur Facebook, un groupe privé où l’on se moque des bébés “moches” et handicapés
Une mère de famille habituée à partager des photos de ses enfants sur les réseaux sociaux a été alertée que ces clichés avaient été récupérés par un groupe Facebook privé se moquant des bébés "moches" et handicapés. Le nom de la page a depuis été modifié.
Gina est une mère de famille habituée à partager sur son compte Instagram, comptant près de 17 000 abonnés, des photographies de ses enfants de 2 ans et 9 mois. Une activité dangereuse dans le sens où ces clichés peuvent être récupérés à des fins malveillantes. Et c’est ce qu’il s’est produit. Des internautes ont ainsi alerté Gina que ses enfants s’étaient retrouvés sur un groupe Facebook privé, “Neurchi [NDLR : ‘chineur’ en verlan] de bébés moches”. Comme le nom de cette page l’évoque, on s’y moque de bébés jugés “moches” et, rapporte 20 Minutes, parfois d’enfants handicapés.
Après avoir vu ses enfants sur un compte Facebook moqueur, elle donne l’alerte
Pour accéder à ce compte privé, il faut compléter la phrase qui va suivre par trois propositions “un bébé moche c’est avant tout… “ : “une tronche de me..e”, “un bébé normal mais avec de la bouffe ou de la morve sur la tronche” ou “un bébé qui semble avoir un handicap”. Après cette découverte, Gina en a informé ses abonnés Instagram, en donnant des exemples : “Entre celle qui prenait en photo la petite qu’elle gardait à son insu pour la poster sur ce groupe et celle qui partage une photo de son cousin handicapé”.
Le nom de la page et les conditions d’entrée modifiés
“Sachez que même si une photo se trouve sur Instagram ou ailleurs, on ne peut pas en faire ce que l’on veut. Surtout quand cela touche une personne photographiée. Quand à cela s’ajoutent des propos diffamatoires, insultants, dégradants, les faits se compliquent. Poster des photos sur les réseaux sociaux ne vous donne pas le droit d’être insulté !”, a ajouté Gina. Son message a conduit d’autres mères de famille à dénoncer la page sur des groupes de parents. Les administrateurs du compte privé ont depuis modifié le nom du groupe et ses conditions d’entrée, soulignant qu’une modération était en place pour contraindre au respect des règles. On peut alors se demander la raison de demeurer de ce groupe.