Suède : la police avoue avoir caché des agressions sexuelles
La police suédoise vient de reconnaître avoir caché des agressions sexuelles commises durant les deux dernières éditions d'un festival majeur pour la jeunesse.
La Suède vient d’emboîter le pas à l’Allemagne dans la révélation d’agressions sexuelles de masse. Après l’information d’une centaine d’agressions sexuelles commises dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier à Cologne, et qui seraient le fait de “jeunes apparemment d’origine arabe”, on apprend que de semblables incidents ont eu lieu en Suède il y a de cela de nombreux mois.
Nos confrères de Ouest-France rapportent que ces agressions suédoises se sont produites durant les deux dernières éditions annuelles (2014 et 2015) du festival “We Are Sthlm”, lequel nous est présenté comme le plus grand d’Europe chez les adolescents. Il se déroule à chaque mois d’août à Stockholm.
Agressions sexuelles cachées en Suède : le festival “We Are Sthlm” ciblé
Varg Gyllander, porte-parole de la police suédoise, ne s’explique pas pourquoi ces agressions n’ont pas été signalées dès que les autorités en ont pris connaissance : “Nous aurions certainement dû révéler cette information, ça ne fait pas de doute. Pourquoi ça ne s’est pas fait, nous ne le savons tout simplement pas. Nous savons que près de cent hommes ont été à l’époque placés en garde à vue pour avoir agressé une quinzaine de jeunes filles.”
Une quinzaine de jeunes filles auraient été violentées
Et d’ajouter qu’au terme de chaque édition du festival en 2014 et 2015, les forces de l’ordre avaient communiqué sur “relativement peu de délits et de personnes interpellées comparé au nombre des participants”. Toujours d’après la police, aucune condamnation n’a été observée depuis lors. À en croire le quotidien suédois Dagens Nyheter, la plupart des agresseurs présumés seraient des demandeurs d’asile âgés de moins de 18 ans et non accompagnés. Devant la presse, le Premier ministre Stefan Löfven a déclaré ressentir “une très forte colère en voyant que des jeunes femmes ne peuvent pas aller à un festival de musique sans se faire importuner, harceler sexuellement et attaquer”. La non-communication, par les autorités, de ces agressions sexuelles auprès du grand public témoigne selon lui d’“un problème de démocratie pour notre pays”.
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