Strava : Une Application à Double-Tranchant, Entre Performance et Blessures
L'encouragement à faire du sport par l'application est positif, mais une pratique excessive peut s'avérer risquée, sans même mentionner la dépendance au réseau. N'est-il pas préoccupant de voir une telle addiction se développer ?
Tl;dr
- Strava, une application de sport, peut encourager une pratique excessive et compétitive.
- L’addiction au réseau social et le risque de blessures sont des préoccupations.
- Le spécialiste recommande une pratique régulière, modérée et à l’écoute de son corps.
Le revers de la médaille de Strava
Strava, une célèbre application de suivi de performances sportives pour les coureurs et cyclistes, a suscité des préoccupations quant à son influence sur le comportement des utilisateurs. Si elle encourage à la pratique sportive, une dérive vers une compétition démesurée et une utilisation addictive a été observée.
La course à la performance
Strava, en incitant à des performances toujours plus élevées, peut nourrir une compétition malsaine. Les utilisateurs sont poussés à aller toujours plus vite et toujours plus loin. Cette situation peut conduire à un cercle vicieux de blessures et de frustrations. Blaise Dubois, fondateur de La Clinique du Coureur, met en garde contre les dangers d’un entraînement trop intensif et répété. « Strava est un accélérateur de blessures. »
Le piège de l’addiction
Outre le risque de blessures, l’aspect réseau social de Strava peut conduire à un comportement addictif. Selon Marie Öngün-Rombaldi, déléguée générale de la Fédération Addiction, l’usager peut tomber dans un cercle où toute sa vie tourne autour de l’utilisation de l’application. La recherche constante de gratification et de récompenses peut mener à une souffrance en cas d’échec ou de blessure.
Préconisations pour une pratique saine
Pour contrer ces dérives, Blaise Dubois recommande une approche plus modérée et à l’écoute de son corps. « Il faut se dire ‘je vais courir tous les jours, et si une journée, je veux faire de l’intensité, je peux’. » Il souligne également l’importance de courir sans stimuli externes, tels que les records à battre, afin de prévenir les blessures et de conserver une pratique saine.