Strasbourg : un ado serait parti à Istanbul pour rejoindre Daesh
La semaine passée, un adolescent de 16 ans vivant non loin de Strasbourg a pris l'avion pour Istanbul. Il est suspecté de vouloir ainsi aller grossir les rangs de Daesh.
La nouvelle a été rendue publique jeudi : la semaine passée, un adolescent de 16 ans vivant à Lingolsheim, commune située au sud de Strasbourg, s’est envolé à Istanbul. Une destination d’où le jeune homme pourrait aller rejoindre l’organisation terroriste Daesh.
Cité par nos confrères du Parisien, le procureur adjoint de Strasbourg Laurent Guy a indiqué que l’adolescent “a pris l’avion à Baden-Baden, en Allemagne, pour Istanbul, où sa trace a été perdue”. Et d’ajouter que “dès la connaissance de sa fugue éventuelle dans la matinée du 31 mars, une enquête en disparition inquiétante a été ouverte. Il a été inscrit au fichier des personnes recherchées”.
Radicalisation : un ado parti à Istanbul inscrit au fichier des personnes recherchées
Le procureur a aussi communiqué sur la délivrance d’une interdiction de sortie du territoire, laquelle n’aurait cependant pas pris effet aux dernières nouvelles. Outre son inscription au fichier des personnes recherchées, le jeune homme est de même visé par une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme. Il est ainsi accusé d’avoir tenus des propos favorables à Daesh sur l’un de ses deux profils créés sur le réseau social Facebook.
Déjà signalé deux fois par son lycée
À signaler également que la préfecture du Bas-Rhin a déjà reçu deux signalements du cas de cet adolescent par le lycée de ce dernier. Le premier remonte à l’attentat de Charlie Hebdo, où le jeune homme n’aurait ainsi pas respecté la minute de silence observée en mémoire des victimes de l’attaque.
Le second signalement date quant à lui du mois de novembre dernier, et est relatif à un drapeau figurant sur le sac à dos de l’ado et qui faisait référence à l’islam. Suite à ces signalements, l’association strasbourgeoise SOS Aide aux Habitants avait été chargée de son suivi. M. Guy évoque des résultats qui appelaient à une relative vigilance : “Un bilan qui avait été fait disait qu’a priori, il n’était pas favorable aud jihad sanglant, il avait des connaissances de l’islam mais qui restaient modérées, peut-être un peu fouillées pour quelqu’un de son âge, ce qui pouvait constituer un élément de vigilance”.