Strasbourg : 13 ans de prison pour un ex-psychiatre accusé de viols et d’agressions sexuelles
Samedi, la cour d'assises de Strasbourg a condamné un ex-psychiatre de 69 ans à 13 ans de prison pour viols et agressions sexuelles. L'homme a ainsi été reconnu coupable de tels actes sur un total de cinq patientes.
Alors que l’avocat général Alexandre Chevrier avait requis 15 ans de réclusion criminelle à son encontre, Alain P., ancien psychiatre de 69 ans, a finalement été condamné samedi par la cour d’assises de Strasbourg (Bas-Rhin) à 13 ans de prison. L’homme était jugé pour viols et agressions sexuelles.
Il lui était plus précisément reproché d’avoir violé deux de ses patientes et d’en avoir sexuellement agressé trois autres, rapporte BFMTV.COM. C’est en 2013 que le praticien avait été arrêté et mis en examen, suite aux accusations d’une patiente affirmant avoir subi des attouchements chez le médecin en décembre 2012 alors qu’elle était âgée de 17 ans à l’époque.
Médecin accusé de viols et d’agressions sexuelles : 5 femmes parties civiles
Cette révélation en avait initié d’autres, et des plaintes d’avoir été déposées pour viols et agressions sexuelles, la plupart en 2012. Trois ans plus tôt, ce médecin fondait à Phalsbourg (Moselle) un centre médico-social accueillant des adolescents atteints de troubles psychiques ou psychiatriques.
En plus des cinq patientes accusant le docteur, le Conseil National de l’Ordre des Médecins s’était lui aussi constitué partie civile. L’audience s’est par ailleurs tenue à huis clos conformément à la volonté de l’une des plaignantes.
Le prévenu a mentionné une “relation consentie” avec une victime
Des circonstances aggravantes ont été retenues pour les viols et agressions sexuelles attribués au prévenu, ces actes ayant en effet été “commis sur une personne vulnérable par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction”.
Me Laure Desforges, une avocate des parties civiles, a affirmé que l’accusé a avoué durant l’audience une relation sexuelle avec l’une des victimes, mais qu’il avait alors parlé d’une “relation consentie”. L’homme, qui s’est au passage présenté devant la cour comme un “médecin retraité”, avait fait trois années de détention préventive avant de retrouver la liberté. Il comparaissait toutefois samedi sous contrôle judiciaire.