Strange New Worlds saison 3 revisite un épisode de TNG dans une version nettement plus sombre

La troisième saison de Star Trek: Strange New Worlds propose une relecture d’un épisode emblématique de la Nouvelle Génération, optant cette fois pour une approche nettement plus sombre qui promet de surprendre les fans de la franchise.

Un écho inquiétant du passé de Star Trek

Dans l’univers vaste et souvent auto-référentiel de Star Trek, il n’est pas rare que les nouvelles productions s’inspirent ouvertement de leurs aînées. La série Star Trek: Strange New Worlds, loin de s’en cacher, multiplie ces hommages, parfois avec un certain brio, d’autres fois en ressuscitant des scénarios plus contestés par les fans. L’épisode « Through the Lens of Time », diffusé dans la troisième saison, illustre à merveille ce jeu de miroirs.

L’art de recycler : quand la nouveauté flirte avec l’hommage

Les adeptes de longue date auront reconnu sans peine le clin d’œil appuyé à l’épisode « Power Play » issu de The Next Generation. Dans ce dernier, l’Enterprise-D répondait à un appel de détresse provenant d’une lune lointaine ; une mission qui dégénérait rapidement lorsqu’une équipe était possédée par des entités désincarnées. Les conséquences restaient somme toute mesurées, le scénario se concluant sans grande casse pour les protagonistes principaux.

Une intrigue revisitée sous l’angle de l’horreur

Cette fois-ci, c’est au tour du docteur Roger Korby, archéologue et compagnon de l’infirmière Christine Chapel, d’occuper le devant de la scène. Le vaisseau Enterprise, engagé dans la fouille d’un temple extraterrestre, voit son équipe confrontée à un artefact dont il aurait mieux valu ne pas percer les secrets. L’enseigne Gamble, incarné par Chris Myers, tombe sur une sphère énigmatique qui explose soudainement et libère une entité ancienne et malveillante. S’ensuivent alors des scènes bien plus sombres : possession, mutilation — les yeux brûlés du malheureux Gamble resteront longtemps en mémoire — et tragédie inévitable.

Pour rendre la lecture plus claire, rappelons quelques points forts :

• L’intrigue puise dans des références cinématographiques telles que « Alien » ou « Prometheus », accentuant le climat oppressant.
• L’épisode se distingue par une approche résolument plus horrifique que son modèle des années 1990.
• La résolution passe notamment par une intervention décisive de Pelia et un confinement spatial du cristal prison.

Bilan : hommage ou redite ?

Là où « Power Play » avait laissé les fans mitigés — certains critiques n’hésitant pas à qualifier l’histoire d’anecdotique — « Through the Lens of Time » ose pousser le curseur vers le tragique et le grotesque, quitte à sacrifier un personnage secondaire apprécié. Un choix éditorial assumé qui divise sans doute, mais prouve une nouvelle fois la capacité de Strange New Worlds à revisiter son héritage tout en y injectant une dose renouvelée d’intensité dramatique. Une stratégie risquée qui ne manquera pas d’alimenter les débats parmi les passionnés du mythe interstellaire.