Stéréotypes : les filles se considèrent moins intelligentes que les garçons dès 6 ans
Les stéréotypes liés au sexe ont fait l'objet d'une étude américaine. Les représentations de l'intelligence ont été étudiées chez 400 enfants.
L’étude a été menée par des chercheurs de l’université de l’Illinois. Pour parvenir à leurs conclusions, ils ont étudié chez 400 enfants des deux sexes et âgés de 5 à 7 ans, les représentations qu’ils se font de l’intelligence.
Trois situations leur ont été proposés, et voici les résultats qui sont apparus.
Représentations de l’intelligence : les 3 tests
La première situation consistait à leur raconter une histoire courte sur une personne “vraiment très intelligente” sans toutefois indiquer s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. À l’âge de 5 ans, garçons comme filles ont attribué à part égale leur propre sexe comme étant celui de ce personnage fictif. Le basculement se produit à 6 et 7 ans, les filles étaient alors beaucoup moins nombreuses que les garçons à faire ce choix.
Deuxième test : il a été demandé aux enfants de deviner, parmi 2 garçons et 2 filles, lesquels avaient obtenu de meilleurs résultats scolaires. Pour les petites filles, ce sont les fillettes qui avaient sans doute eu ces meilleurs résultats. Ici, une distinction entre le fait d’être “brillant” et les performances scolaires basées sur l’assiduité, intervient.
Enfin, deux jeux étaient proposés. Le premier était présenté comme dédié à “des enfants très très très intelligents”. Le second, à “des enfants qui font de nombreux d’effort”. Ici les fillettes de 6 et 7 ans ont montré moins d’intérêt que les garçons pour le jeu destiné aux enfants “très intelligents”. À 5 ans, il n’y avait aucune différence de choix selon le sexe.
Les explications des chercheurs
Pour Andrei Cimpian, professeur de psychologie à l’université de New York et co-auteur, il en va ainsi : “Nous remarquons que non seulement les petites filles absorbent les stéréotypes sur l’intelligence dès leur entrée à l’école primaire, mais qu’en plus, elles choisissent leurs activités en se basant sur ces stéréotypes”.
En clair, les stéréotypes ont la vie dure, et ils peuvent affecter les femmes dans leur orientation de carrière. Et c’est particulièrement le cas dans le domaine scientifique.