Selon l'Insee, bien que l'emploi salarié du secteur privé ait connu une croissance soutenue au premier trimestre, il devrait maintenant rester stable, pour finir l'année avec une petite augmentation, pour atteindre les 7,6%. Comment cela va-t-il impacter l'économie globale ?
TL;DR
- L’emploi salarié privé en France est stable, mais montre un ralentissement.
- L’emploi intérimaire chute alors que l’industrie voit une légère augmentation.
- Les réformes liées à l’emploi sont en suspens dans un contexte politique incertain.
L’inertie de l’emploi privé en France
Selon les données provisoires publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), l’emploi privé en France présente une parité entre le premier et le deuxième trimestre de l’année en cours.
Une suppression de 7 900 emplois a été constatée, maintenant un taux de stagnation de 0%. Cependant, en comparaison annuelle, le nombre d’emplois salariés a augmenté de 0,4%, totalisant 78 000 nouvelles créations.
Une embellie qui s’essouffle
Bien que l’Insee note une amélioration de 6,1% de l’emploi privé par rapport à la période pré-pandémique (+1,2 million d’emplois), une décélération est ressentie au deuxième semestre.
Préfigurée dans une note de conjoncture explicitée en juillet, elle montre une baisse de l’optimisme des entreprises concernant leurs recrutements futurs après une hausse notable au premier trimestre (+0,3 %).
Au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié privé est stablehttps://t.co/jNLe4hfpJd
— Insee (@InseeFr) August 6, 2024
Un recul de l’intérim et une lente progression de l’industrie
Le secteur temporaire connaît une autre baisse, cette fois de -2,7%, équivalente à la perte de 20 500 emplois intérimaires.
En parallèle, « l’emploi salarié privé continue d’augmenter dans l’industrie (+0,2% soit +6400 emplois après +6700 emplois au premier trimestre) », souligne l’institut, bien que la construction continue de perdre du terrain.
Des enjeux politiques majeurs
L’évolution de l’emploi est attentivement suivie par le gouvernement, soucieux d’atteindre l’objectif de plein emploi fixé par Emmanuel Macron pour 2027.
Cette mesure, signe d’un taux de chômage approchant les 5%, est surveillée dans un contexte politique précaire post-élections législatives. Suite à ces dernières, l’absence de majorité claire menace les réformes envisagées pour inverser la tendance actuelle.