Sri Lanka : on demande un bourreau pour appliquer la peine de mort sur les trafiquants de drogue
La peine de mort venant d'être rétablie au Sri Lanka pour les trafiquants de drogue, les autorités pénitentiaires du pays s'apprêtent à publier une annonce offrant un emploi de bourreau.
Le moratoire sur la peine de mort pour les trafiquants de drogue vient de prendre fin au Sri Lanka. Plus tôt dans la semaine, son président Maithripala Sirisena a ainsi annoncé que les détenus condamnés à vie pour de tels motifs seront désormais exécutés.
Jusqu’ici, les meurtres, les viols et les crimes relatifs à la drogue étaient passibles de la peine de mort au Sri Lanka, mais ces condamnations étaient finalement commuées en prison à perpétuité. Conséquence du rétablissement de la peine de mort pour les trafiquants de drogue, les autorités pénitentiaires veulent être prêtes pour leur première exécution depuis 1976.
Les autorités pénitentiaires du Sri Lanka veulent être “prêtes” pour de nouvelles exécutions
“Nous devons être prêts à procéder à des exécutions après la décision du gouvernement cette semaine”, a déclaré le porte-parole du système pénitentiaire Thushara Upuldeniya dans des propos rapportés traduits par LCI. Pour l’heure, les autorités ne sont pas encore aptes à réaliser des exécutions.
En effet, si le service en charge des exécutions existe toujours au Sri Lanka, plus aucun bourreau ne répond au poste après la démission de trois d’entre eux. C’est pourquoi une offre d’emploi va être prochainement publiée pour en trouver un nouveau.
Un travail qui rapportera quelque 200 euros par mois
Le représentant des autorités pénitentiaires a indiqué que le poste proposé sera celui d’un “responsable des exécutions de prisonniers par pendaison”. Il sera payé 35.000 roupies par mois, soient près de 190 euros. Au Sri Lanka, 373 personnes ont déjà connu pareille sentence, avec 18 d’entre eux elles qui avaient été condamnées pour des crimes graves liés à la drogue.
Le porte-parole du gouvernement Rajitha Senaratne n’a pas caché son désir de suivre l’exemple des Philippines, en déclarant ainsi vouloir “essayer de rééditer ce succès”. La police philippine affirme avoir tué environ 4.200 toxicomanes et trafiquants présumés, alors que les défenseurs des droits estiment qu’ils sont trois fois plus à avoir péri, notamment de par des exécutions extrajudiciaires.