Sperme : La qualité et la quantité diminuent sérieusement
Le sperme a été étudié dans une enquête publiée dans la revue Human Reproduction. L’objectif étant de vérifier la quantité et la qualité des Spermatozoïdes. Ces derniers ont tendance à baisser depuis plusieurs années.
Les spermatozoïdes sont moins nombreux, et surtout d’une qualité moins importante que dans les années 90. Depuis cette période, la concentration a même baissé d’un tiers et cela serait dû au mode de vie des hommes et les facteurs environnementaux ont également un rôle à jouer. Cette vaste étude française est la première qui étudie le phénomène sur un pays entier. Près de 26 600 hommes ont été observés pendant près de 17 ans dans des centres AMP (Assistance Médicale à la Procréation). Un homme d’une trentaine d’années a vu son nombre de spermatozoïdes diminué depuis 1989 puisqu’il est passé de 73.6 millions à 49.9 millions par millilitre de sperme. Chaque année, la concentration diminue de 1.9% soit une réduction totale de 32.2% depuis 89.
Deux fois moins de spermatozoïdes
Cela a donc une répercussion sur la reproduction, puisque la concentration influe sur la fertilité masculine. Les auteurs de l’étude estiment que « le déclin est significatif », cette enquête a donc été réalisée pour mettre en garde les principales intéressées notamment sur les modes de vie ou les facteurs environnementaux. Depuis plusieurs années, les scientifiques estiment que les pesticides jouent un rôle majeur sur l’équilibre hormonal et pourraient expliquer en partie la baisse de concentration du sperme. L’homme est également au centre de plusieurs facteurs favorisant la baisse comme le tabac, l’obésité, le bisphénol A… Le spécialiste de la biologie de la reproduction, Louis Bujan, les phtalates ont également un rôle important, car ils sont utilisés dans les cosmétiques et les plastiques.
Les scientifiques expliquent le déclin du sperme en région parisienne par les perturbateurs endocriniens, il faut savoir qu’un homme aujourd’hui dans la capitale « produit deux fois moins de spermatozoïdes que son grand-père ». La tendance pourrait être plus grave, les auteurs ont indiqué que les hommes observés se rendaient dans les AMP, ils ont donc l’habitude de moins fumer et sont moins obèses que la population en générale.