Soyouz a décollé avec deux satellites pour le GPS européen
Comme prévu, une fusée Soyouz a décollé de Kourou avec à son bord deux nouveaux satellites qui viennent compléter la constellation Galileo, futur concurrent européen au GPS américain.
A 10h48 heure française mardi matin, une fusée Soyouz a décollé avec succès de la base de Kourou, en Guyane. L’objectif est de libérer dans l’espace deux nouveaux satellites venant compléter le dispositif Galileo.
Pour le moment, il se compose de 12 satellites déjà placés en orbite. A terme, ils seront 24 et assureront le système de GPS européen Galileo.
Galileo, partiellement en service fin 2016
Dans un communiqué, le Centre national d’études spatiales (CNES) rappelle que “Galileo est le système global de navigation par satellites européen. Il sera utilisé pour les transports maritimes, ferroviaires, aériens, terrestres, les opérations de secours et de sauvetage, l’agriculture ou la prospection pétrolière. Galileo garantira à l’Europe une autonomie vis-à-vis des Etats-Unis et de la Russie, en supprimant la dépendance au système américain GPS”.
Et si 3 satellites doivent faire l’objet de certains ajustements, la constellation devrait commencer à à assurer ses premiers services à la fin de l’année, pendant que deux autre satellites seront mis en orbite.
Des données plus précises que celles du GPS américain
Paul Verhoef, directeur du Programme Galileo à l’Agence spatiale européenne, a expliqué que “Les derniers résultats montrent que l’utilisation des satellites 5 et 6 qui ne sont pas sur les bonnes orbites, sera envisageable dans la constellation globale après avoir effectué un certain nombre de tests permettant de prendre une décision”. Quant à l’autre satellite défectueux, il ne s’agit que d’une panne d’antenne qui ne l’empêche pas de “transmettre sur une autre fréquence”.
Si la technologie américaine a pris de l’avance, Galileo s’avèrera plus précis que son homologue. “Avec le GPS on sait où un train se trouve sur la carte de France, avec Galileo on sait sur quelle voie il se trouve”, a déclaré à l’AFP Jean-Yves Le Gall, le directeur du CNES.