Sondages de l’Elysée, plainte : Nicolas Sarkozy a détourné les fonds publics ?
Nicolas Sarkozy se retrouve au cœur d’une nouvelle plainte basée sur les sondages commandés par l’Elysée lorsqu’il était encore Président de la République. Il est donc visé pour un détournement de fonds publics.
En 2010, l’histoire des sondages était lancée par une association anti-corruption baptisée Anticor. Il y a deux ans, un dépôt de plainte avait été effectué à cause des sondages commandés par Élysée qui n’avaient aucun rapport avec les affaires publiques. Une nouvelle plainte a donc été déposée et cette information a été confirmée par l’avocat de l’association, Jérôme Karsenti. Ce dernier relance ainsi l’affaire et tente de jouer sur le fait que l’ancien chef de l’état a perdu son immunité pénale. En 2011, l’affaire avait été torpillée par un arrêt de la cour à cause de cette fonction rattachée au président de la République.
L’affaire relancée
Au début de l’année, plusieurs documents ont été mis en avant par un élu écologiste, Raymond Avrillier. Ainsi, Anticor a entre les mains, une facture de 9.4 millions d’euros qui serait en lien avec la commande de centaines d’enquêtes. Les Français ont donc dû répondre à plusieurs questions concernant la capacité de la chanteuse à représenter l’hexagone, le mariage entre Carla Bruni et Nicolas Sarkozy, les éventuels candidats l’élection, les intentions de vote, les performances de DSK à la télévision… Les bénéficiaires sont deux conseillers et amis de l’ancien chef de l’état, Pierre Giacometti et Patrick Buisson.
Anticor s’attarde sur les amis favorisés
L’association conteste certaines méthodes mises en place. La société de Patrick Buisson aurait ainsi obtenu divers arrangements. Ainsi, Anticor joue la carte de « recel de favoritisme ». L’objectif étant de viser l’ensemble des bénéficiaires de ces fonds. L’association a donc déposée une nouvelle plainte avec comme accusation « détournement de fonds publics sur l’inutilité de certains sondages » à destination des français. Ces sondages ne relèveraient pas de la fonction du président de la République. L’association estime avoir le droit de demander auprès de Nicolas Sarkozy des explications concernant certains de ses agissements. Le parquet doit donc examiner cette nouvelle requête et décider grâce à une analyse si l’ancien chef de l’état est poursuivi.
La gauche ne peut pas vraiment critiquer cette affaire. Pendant la campagne présidentielle, François Hollande s’était engagé à ne pas commander de sondages à Élysée en utilisant les fonds publics. Or, l’actuel président de la République est revenu sur cet engagement