Sommet Chine-Afrique : une coopération qui devient problématique
La Chine, plus grand investisseur sur le continent africain devant l'Inde, entend lors de ce grand sommet Chine-Afrique relancer la coopération avec le continent africain alors que les échanges ont plongé.
Longtemps montrée en exemple comme une politique du gagnant-gagnant, la coopération Chine-Afrique a battu de l’aile cette année du fait de la fin du boom de la demande de matières premières et de la faiblesse de l’économie chinoise. Les investissements du géant asiatique ainsi que ses exportations ont connu un véritable plongeon depuis le début de l’année. Ce sommet, qui a débuté hier, entend relancer une forte coopération entre l’empire du milieu et l’Afrique.
Des investissements et des importations en berne
L’année 2015 aura été celle du désenchantement pour les pays africains avec leur meilleur partenaire pour les investissements. Les investissements du géant asiatique ont par exemple chuté de -40 % au premier trimestre et les importations chinoises ont elles aussi plongées de -43%. Les exportations chinoises vers l’Afrique restent particulièrement élevées mettant ainsi à mal la balance commerciale entre l’empire du milieu et ses partenaires.
L’éclatement de la bulle des matières premières et la baisse importante de la demande de la Chine n’ont cependant pas refroidit la quasi-totalité des dirigeants africains et de leurs représentants à venir négocier avec Xi Jinping, le président chinois, et sa délégation. Ils espèrent obtenir ainsi les faveurs de l’empire du milieu et pour certains dont l’économie est à mal, un geste en ce qui concerne leur dette.
La Chine souhaite réaliser une « route de la soie » avec l’Afrique
Afin de soulager les pays africains ayant connu des difficultés à cause de la baisse de la demande chinoise, Xi Jinping a annoncé une aide de 60 milliards de dollars. Cet argent sera distribué principalement sous la forme de prêts. Une aide bien plus importante que celles offertes les années précédentes.
La Chine va aussi investir dans des réseaux de transport afin de recréer une « route de la soie » dont l’objectif principal est de faciliter le transport des marchandises depuis le continent africain vers la Chine et inversement.