Sommeil : dormir trop longtemps ou pas assez aggraverait le déclin cognitif
Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont montré que le déclin cognitif s’aggravait chez les personnes ne dormant pas assez ou trop longtemps.
Plusieurs habitudes de vie et comportement peuvent impacter le déclin cognitif. Dans une nouvelle étude publiée dans la revue spécialisée Brain, des chercheurs viennent de faire le lien entre le sommeil et le déclin cognitif chez les personnes âgées. Pour être plus précis, les résultats montrent que des nuits trop courtes ou trop longues peuvent aggraver le déclin cognitif. Cela est aussi le cas chez les personnes atteintes d’Alzheimer, que la maladie ait été détectée de manière précoce ou non.
Le déclin cognitif impacté par le sommeil
Pour commencer, les auteurs de l’étude soulignent que les troubles du sommeil et la maladie d’Alzheimer sont tous deux associés au déclin cognitif. Il est ainsi difficile pour eux de séparer les effets de chacun. Lors de ces travaux, les chercheurs ont ainsi observé durant plusieurs années un groupe de personnes âgées. Afin de mieux comprendre l’influence de chaque facteur sur les fonctions cognitives, ils ont notamment récolté des données sur les niveaux de protéines liées à la maladie d’Alzheimer et mesuré l’activité cérébrale pendant le sommeil.
En finalité, les chercheurs ont surveillé les fonctions cognitives d’une centaine de participants, âgés de 75 ans en moyenne, durant une période moyenne de quatre ans et demi. Parmi ces derniers, 11 souffraient légèrement de troubles cognitifs légers. Les résultats de l’étude montrent ainsi une relation entre le sommeil et le déclin cognitif. Cette dernière a d’ailleurs une forme de U. Cela signifie que les scores cognitifs sont bas au début et à la fin de la courbe. Ils représentent les personnes dormant trop ou pas assez.
D’après les données récoltées par l’électrocardiogramme, les nuits courtes correspondent à des durées de sommeil de moins de 4h30 et les nuits longues celles de plus de 6h30. Brendan Lucey, co-auteur de l’étude, souligne que « l’EEG a tendance à donner des estimations du temps de sommeil qui sont environ une heure plus courte que le temps de sommeil autodéclaré, de sorte que les résultats correspondent à 5,5 à 7,5 heures de sommeil autodéclaré ».
Il ajoute cependant « Les personnes qui se réveillent reposées avec des horaires de sommeil courts ou longs ne devraient pas se sentir obligées de changer leurs habitudes. Mais ceux qui ne dorment pas bien doivent savoir que les problèmes de sommeil peuvent souvent être traités ».