SNCF : un accord en vue sur les fins de carrière des cheminots
Bien que la grève ait semé la frustration parmi les voyageurs, elle a joué un rôle crucial pour les syndicats dans leur bras de fer avec la direction.
Tl;dr
- Accord entre la SNCF et plusieurs syndicats sur les fins de carrière.
- Amélioration du dispositif de cessation anticipée d’activité.
- Nouvelles mesures approuvées par la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots.
- L’accord inclut d’autres dispositions sur le temps partiel et la rémunération.
Un pas de géant pour la retraite anticipée à la SNCF
Un accord de pointe a été signé entre plusieurs syndicats de la SNCF, y compris le syndicat majoritaire, la CGT. Principal sujet traité : “l’amélioration des fins de carrière”. Le cœur de cette négociation tournait autour du dispositif de “cessation anticipée d’activité”.
L’essor du dispositif de cessation anticipée d’activité
Cette démarche permet un départ en retraite avant terme sans subir une pénalité financière significative. Les travailleurs pourront bénéficier de cette mesure pendant 18 mois avant la fin de leur mandat, dont neuf mois seront effectivement travaillés, tandis que les neuf mois restants seront inactifs, avec une rémunération fixée à 75%. Précédemment, cette mesure ne s’étendait que sur une année, avec une rémunération de 60%.
Des améliorations significatives pour les travailleurs les plus pénalisés
Pour les employés ayant occupé des postes de forte pénibilité, comme les conducteurs, la cessation anticipée d’activité peut même être étendue à 30 mois. Cela leur assure une rémunération intégrale sur 15 mois, puis une indemnité de 75% pour les 15 mois non travaillés.
Un consensus historique
Selon la CGT-Cheminots, ce nouvel accord introduira des “droits nouveaux pour tous”. Le syndicat de cheminots, connu pour sa réticence à signer des accords avec la direction, a cependant rapidement exprimé sa volonté de le ratifier. Il en va de même pour l’Unsa-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots.
L’Unsa-Ferroviaire a salué ces mesures, affirmant qu’elles répondent à ses revendications formulées en 2023 pour “limiter l’impact de la réforme des retraites”. Pour Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT-Cheminot, cet accord est le “premier acte important” de la nouvelle plateforme de progrès social.