Six communes françaises n’ont aucun habitant mais un maire
En France, six communes disposent d'un maire sans toutefois renfermer le moindre habitant. Ces villages présentent en fait la particularité de revêtir la statut de communes "mortes pour la France" durant la bataille de Verdun.
Ce n’est pas une anomalie administrative même si de prime abord, on pourrait estimer inapproprié d’avoir un maire pour une commune sans le moindre habitant. Et pourtant, la situation se veut plus complexe, et paradoxalement plus compréhensible, que ce que l’on serait tentés de croire. En France, il existe ainsi six communes disposant chacune d’un maire et d’un conseil municipal alors qu’aucun habitant n’est recensé en ces lieux.
“Mortes pour la France”, six communes de la Meuse ont un maire mais pas d’habitant
Les communes en question sont Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-le-Mort-Homme, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux et Louvemont-Côte-du-Poivre. Premier point commun, elles se situent toutes dans le département de la Meuse. Ensuite, elles affichent sans exception le station de communes “mortes pour la France” lors de la bataille de Verdun en 1916.
Des élus désignés par la préfecture
Ces villages continuent donc d’exister à titre administratif, avec des maires désignés par le préfet de la Meuse. Le conseil municipal de ces villages est constitué de trois membres, incluant le maire. Ce dernier dispose de quasiment tous les attributs d’un maire dans le sens classique du terme, à savoir qu’ils reçoivent une écharpe tricolore et s’occupent de l’entretien de la commune. En outre, ces atypiques maires tiennent un registre d’état-civil où le nombre d’habitants reste bloqué à zéro. Et si ces communes n’ont jamais été reconstruites, c’est non seulement dans une démarche de préservation historique, mais aussi en raison de terrains accidentés, gagnés par la pollution ou bien renfermant des munitions n’ayant pas explosé. L’État avait racheté ces zones en 1919.