Sida : près de la moitié des séropositifs s’ignorent
Dans un communiqué, l'OMS révèle que plus de 14 millions de personnes sont porteuses du VIH dans le monde, soit près de la moitié des séropositifs.
Près de la moitié des séropositifs s’ignorent au niveau mondial. Par voie de communiqué, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) délivre ce constat à même d’affoler : “Aujourd’hui, 40% des personnes porteuses du VIH (plus de 14 millions) ne connaissent pas leur statut”.
Nos confrères des Échos rapportent que es chiffres ont été établis en extrapolant le nombre de personnes qui ignoraient leur séropositivité au moment du dépistage et qui seront révélées porteuses du VIH. Pour une lutte contre le Sida toujours plus efficace, l’OMS appelle à une démocratisation de l’autodépistage.
Séropositivité : l’OMS veut un autodépistage plus accessible
La directrice générale de l’OMS, le docteur Margaret Chan, explique ainsi que “l’autodépistage devrait permettre à de nombreuses personnes de connaître leur statut et de savoir comment obtenir le traitement et l’accès aux services de prévention”.
On apprend de même que si 80% des personnes ayant été diagnostiquées séropositives sont sous traitement antirétroviral (TAR), il ne s’agit là que de moins de 50% des quelque 36,7 millions de personnes qui vivraient avec le virus du Sida. Pour le Docteur Gottfried Hirnschall, directeur à l’OMS du Département VIH/Sida, “nous avons encore un fossé important dans le traitement. Beaucoup de gens commencent le traitement tardivement, car ils ignorent qu’ils sont porteurs du VIH.”
Un résultat en vingt minutes maximum
Pour rappel, l’autodépistage consiste à se prélever de la salive (bouche) ou du sang (doigt) pour renseigner l’autotest VIH. Ce dernier, disponible en pharmacie sans prescription médicale, se charge ensuite d’informer, en vingt minutes maximum, si la personne effectuant le test est oui ou non porteuse du VIH.
L’OMS ajoute que bien que 23 pays soutiennent l’autodépistage de par leurs politiques nationales, la plupart des tests demeurent assez peu accessibles. En France par exemple, il coûte entre 25 et 30 euros, un prix qui grimpe jusqu’à 40 dollars (près de 38 euros) aux États-Unis. Rachel Baggaley, officiant au sein de l’Unité de prévention VIH à l’OMS, a tenu à insister sur le souhait de l’organisation quant à des tests “idéalement gratuits”.