Sida : l’espoir d’un vaccin à base d’anticorps
A l'Institut Pasteur, des chercheurs ont découvert que certains anticorps humains avaient la capacité de détruire les cellules infectées par le virus.
C’est dans la prestigieuse revue scientifique Nature que les travaux de l’Institut Pasteur, du CNRS et du Vaccine research institut sur ces super-anticorps ont été publiés. Une découverte qui constitue une piste sérieuse sur al mise au point d’un vaccin contre le Sida. Explications.
Des anticorps très puissants pour contrer le VIH
Chez certaines personnes infectées, les chercheurs ont observé que des anticorps parvenaient à stopper la propagation du virus. Mais ils ont aussi un rôle de sentinelle, puisqu’ils sont en capacité de repérer les cellules malades. Une fois ciblées, les anticorps font alors appel à d’autres cellules appelées Natural Killers pour procéder à leur élimination totale.
Hugo Mouquet, qui travaille à l’Institut Pasteur, indique : “On ne comprend pas encore bien à l’heure actuelle, pourquoi certains individus développent ces anticorps et d’autres pas…seul 1% de la population infectée par le VIH produit ce type d’anticorps”.
Vaccin contre le Sida : un espoir tangible
Si 1% seulement des personnes infectées est porteuse de ces anticorps, il est toutefois possible de les produire in vitro. Et une fois injectés, ils seraient en mesure de diviser la charge virale par 15. Hugo Mouquet poursuit : “Jusque-là, on n’avait pas le vaccin qui induise les bons anticorps. Ce type d’étude peut aboutir au développement d’un vaccin efficace. C’est une des meilleures voies pour éviter la pandémie Sida”.
Mais il convient de rester prudent car un vaccin ne signifie pas immédiatement que l’on peut en “guérir”. De plus, la trithérapie reste utile même en cas d’injection de ces anticorps. Enfin, son coût pourrait priver une grande partie du nombre de personnes infectées dans le monde.