Sida : le médicament préventif « Truvada » bientôt disponible ?
Après que l'efficacité certaine d'un antirétroviral ait été constatée sur des homosexuels susceptibles d'être infectés par le virus du Sida, les auteurs d'une étude estiment que le "Truvada" trouverait sa place dans "les outils courants de prévention".
Une étude conduite au Royaume-Uni dès novembre 2012, et menée sur 544 homosexuels qui présentaient un risque d’infection au virus du Sida après avoir noué une relation sexuelle non protégée 90 jours auparavant, vient de délivrer ses résultats au sein de la revue The Lancet.
La moitié des sujets s’était vu administrer sans attendre, et à un rythme quotidien, une dose de Truvada. Il s’agit d’un antirétroviral conçu par laboratoire américain Gilead Sciences et présentant la particularité de contenir à la fois du ténofovir et de l’emtricitabine. L’autre moitié recevra le même traitement, mais seulement un an plus tard.
Truvada : un médicament préventif contre le Sida très efficace
Il s’est avéré, comme nous le rapportent nos confrères d’Europe1 avec AFP, que les infections ont été très faibles dans le premier groupe (3) et un peu plus conséquentes dans le second (20). Les auteurs de cette étude, une équipe dirigée par le professeur Sheena McCormack, estiment que ce traitement a base de Truvada a permis de réduire, à titre relatif, les risques d’infection de 86%.
Un traitement encore trop cher ?
Les responsables de l’enquête ont de même déclaré que « la réduction impressionnante des cas de VIH chez les personnes prenant une prophylaxie pré-exposition (ou PrEP), sans augmentation notable dans les autres infections sexuellement transmissibles, est rassurante sur le plan clinique et communautaire ainsi que pour tous les acteurs de la santé publique ». Ils se sont d’ailleurs également prononcés en faveur d’un intégration de ce traitement aux « outils courants de prévention » proposés aux homosexuels susceptibles d’être contaminés par le virus du Sida. Toutefois, et en dépit de résultats s’étant aussi révélés positifs en France, ce traitement préventif demeure peu répandu au niveau mondial. Notamment en raison de son coût relativement prohibitf (10.000 euros annuels) et d’effets secondaires fâcheux incluant ds migraines, des nausées ainsi qu’une perte de poids.