Séville : Les locations touristiques illégales risquent la coupure d’eau
Afin de freiner le boom des locations Airbnb, les autorités espagnoles envisagent de couper l'eau à certains logements. Quelles en seront les répercussions sur le marché de l'immobilier local ?
TL;DR
- Séville attire des millions de touristes chaque année.
- Les logements de type Airbnb créent des tensions sur le marché immobilier.
- La municipalité menace de couper l’eau aux logements touristiques illégaux.
Le tourisme à Séville : une bénédiction et une malédiction
Séville n’est pas seulement la troisième ville la plus visitée d’Espagne, c’est aussi un véritable aimant pour les touristes du monde entier. Ce n’est pas surprenant, compte tenu de la chaleur accueillante de la capitale andalouse et de son architecture à couper le souffle. Cependant, cette popularité a un revers.
Impact du tourisme sur le marché immobilier
Le problème se pose lorsque les visiteurs de la place emblématique de l’Espagne cherchent un logement. De plus en plus, ils se tournent vers des solutions d’hébergement de type Airbnb, ce qui provoque des tensions palpables sur le marché immobilier.
Les conséquences ? Des prix de l’immobilier en flèche qui rendent l’habitat hors de portée pour de nombreux locaux.
Une réponse municipale ferme
Pour juguler ce phénomène, la municipalité de Séville vient d’annoncer une mesure radicale : « menacer de couper l’eau aux occupants de logements touristiques illégaux ». Selon les informations de France Info, cette action pourrait concerner environ 5 000 logements utilisés pour des locations de courte durée.
Le maire de Séville, José Luis Sanz, justifie cette initiative en exprimant l’impératif d’apaiser les tensions. Comme il l’a fait savoir à Radio Sevilla, il estime que « le tourisme commence à provoquer des problèmes de cohabitation avec les habitants ».
Difficultés de mise en application et conséquences
Une telle décision, toutefois, n’est pas facile à mettre en œuvre. Avant de fermer les robinets, la municipalité sévillane doit déployer sa police pour inspecter les lieux et confirmer l’illégalité de la location. Les restrictions de location à Séville sont spécifiques : seuls les appartements situés au rez-de-chaussée ou au premier étage peuvent être loués.
Il reste à voir comment la ville mettra en œuvre cette mesure et quelles ressources seront déployées pour effectuer ces contrôles. Nous ne pouvons que supposer qu’une partie infime de ces 5 000 logements fera l’objet de sanctions.