Une greffe de tête de singe sur le corps d’un autre
Sergio Canavero, neurochirurgien italien, affirme être parvenu à réaliser une greffe d'une tête de singe sur le corps d'un autre singe.
Le nom de Sergio Canavero a déjà été cité à plusieurs reprises dans nos colonnes. En 2013, ce neurologue italien affirmait déjà que les greffes de tête humaine seraient une réalité d’ici deux ans. Avant d’indiquer en 2015 que “les aspects techniques [d’une greffe de la tête] sont [désormais] tous réalisables”, même si l’on nous avait alors rapporté qu’une telle opération ne pourrait intervenir avant 2017.
Et en juin dernier, lors d’un congrès tenu à Los Angeles, le professeur avait détaillé l’opération, dont la première pourrait finalement avoir lieu en 2016. Et à en croire les récents propos tenus par Sergio Canavero dans la revue Newscientist, le neurologue et le professeur XiaoPing Ren de l’université médicale de Harbin auraient déjà touché au but, mais avec des singes.
Sergio Canavero affirme sa réussite dans une revue scientifique
Concrètement, une tête vivante de singe aurait été greffée sur le corps d’un autre singe lui aussi vivant. Avec, nous dit-on, ce dernier singe qui serait resté en vie 20 heures durant avec son nouveau cerveau préservé. Pour Sergio Canavero, il s’agit là d’une “vraie victoire pour l’humanité”, même si les résultats de cette opération n’ont pas été publiés et restent par conséquent à être validés par les pairs du neurochirurgien.
Une opération déjà testée avec une souris
Comme le rapportent nos confrères de Sciences et Avenir, le professeur XiaoPing Ren avait précédemment obtenu des résultats positifs avec une souris. Et celui-ci de déclarer qu’avec l’intervention réalisée avec une tête de singe et le corps d’un autre primate, le but recherché a été atteint : “Nous avons maintenu en vie le singe durant 20 heures. Notre objectif était de prouver que l’on pouvait protéger le cerveau.” Le professeur explique que “la stratégie de protection du cerveau a consisté en une hypothermie, et à l’établissement d’une circulation sanguine croisée entre donneur et receveur par un système de canules”.
Une circulation croisée qui représente une avancée par rapport aux travaux conduits, dans les années 70, par le neurochirurgien américain Robert White quant à des greffes de têtes de chien et de singe.