Semaine importante pour Michel Barnier entre discours de politique générale, motion de censure et grève
Michel Barnier, depuis sa nomination, n'a pas encore ressenti le poids de l'Assemblée nationale. Les activités reprendront au Palais Bourbon mardi. Quels seront les principaux défis auxquels il sera confronté ?
Tl;dr
- Michel Barnier, face à pression pour première déclaration de politique générale.
- Des plans d’augmentation d’impôts suscitent des controverses.
- Les pressions politiques et de la rue pèsent sur le nouveau gouvernement.
Michel Barnier face à une semaine cruciale
Le Premier ministre Michel Barnier, tout récemment nommé, s’apprête à faire face à une semaine particulièrement intense.
Sa première déclaration de politique générale, prévue pour le mardi 1er octobre 2024, est attendue avec impatience et une certaine tension par les partis du « socle commun ». Ces derniers soutiennent son exécutif fragile, tandis que le RN observe de près et que la rue fait pression.
Une politique fiscale qui fait débat
Depuis son arrivée le 5 septembre, peu d’informations ont filtré sur la direction que Barnier compte donner à sa politique.
Dans une interview au Journal de Saône-et-Loire, il a évoqué une possible augmentation de certains impôts, notamment pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires d’au moins un milliard. Un choix qui divise et fait grincer des dents, notamment chez les macronistes.
Pressions et résistances
Les réactions ne se sont pas fait attendre. L’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a exprimé publiquement son désaccord.
De nombreux députés du groupe Ensemble pour la République (ex-Renaissance) ont publié un texte dans La Tribune appelant à la stabilité fiscale et à la poursuite des réformes en faveur du plein emploi. Même le MoDem, habituellement allié du camp présidentiel, a exprimé des revendications, notamment l’instauration de la proportionnelle aux législatives.
Le futur incertain du gouvernement Barnier
Michel Barnier semble conscient de la fragilité de sa position. « Je suis là depuis 20 jours, je ne sais pas pour combien de temps », avait-il déclaré lors d’un déplacement à Mâcon (Saône-et-Loire). Face à cette situation précaire, le Premier ministre a affirmé « engager un long chemin avec beaucoup de détermination ».
Reste à savoir si cela sera suffisant pour faire passer les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale avant la fin de l’année, dans un hémicycle divisé et une situation politique inédite.