Selon une récente étude, le climat de la Terre sera totalement différent en 2100

La planète Terre. Image d'illustration.skeeze / Pixabay
Selon une récente étude, le climat de la Terre sera totalement différent en 2100. Les zones climatiques que l'on distingue aujourd'hui auront beaucoup changé.
L’avenir de notre planète Terre inquiète. Sans grand changement pour réduire les émissions de CO2, notamment, c’est tout son climat qui sera changé. Une étude publiée dans la revue Earth’s Future annonce un véritable bouleversement dans les prochaines décennies. Le climat sur Terre devrait être totalement méconnaissable en 2100.
Selon une récente étude, le climat de la Terre sera totalement différent en 2100
La carte de classification climatique de Köppen-Geiger fut inventée par Wladimir Peter Köppen dans les années 1920. Elle se fonde sur les précipitations et les températures. Aujourd’hui encore, c’est une référence pour l’hydrologie, la géographie, l’agriculture, la biologie, la climatologie et bien d’autres domaines. Sur Terre, on distingue cinq zones climatiques distinctes : tropical, sec, tempéré, continental et polaire.
Malheureusement, selon le directeur de l’étude, Paul Dirmeyer, climatologue à l’université George Mason dans l’État de la Virginie, aux États-Unis, “le réchauffement du climat et les modifications des précipitations entraînent des changements notables dans les zones climatiques”. D’après cette étude, en 2100, 38 à 48 % des zones climatiques se retrouveront dans une zone climatique différente de celle d’aujourd’hui.
Les zones climatiques que l’on distingue aujourd’hui auront beaucoup changé
Autrement dit, près de la moitié de ces régions au climat bien défini devraient avoir un climat bien différent, ce qui signifie des précipitations bien plus élevées ou plus faibles, des températures plus élevées ou plus faibles et des phénomènes météorologiques anormaux. Pire encore, toujours selon cette étude, les zones continentales de l’Europe et de l’Amérique du Nord sont les plus vulnérables. 89 % du Vieux Continent serait concerné, tout comme 66 % du territoire de nord-américain. Pour les climats tropicaux, le changement opèrerait sur 23 à 25 % du territoire, et de 31 à 34 % sur les climats arides. Les zones polaires, elles, souffriront du changement le plus extrême, une réduction de leur couverture. Là où elles représentaient autrefois 7,69 % du globe, elles ne comptent actuellement que pour 6,47 %. En 2100, ce ne serait plus que 2,13 %. Le climat en Afrique, quant à lui, resterait largement inchangé, mais avec des vagues de chaleur toujours plus fortes.
En ce qui concerne la chaleur, une autre étude, publiée dans Nature Climate Change, avançait que, sans réductions importantes des émissions de gaz à effet de serre, jusqu’à trois personnes sur quatre pourraient mourir de chaud à l’horizon 2100, les habitants des régions tropicales humides étant les plus exposés. Avant 2100, les vagues de chaleur jugées dangereuses pourraient être trois à dix fois plus fréquentes dans les pays à latitude moyenne. On estime que, si l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 2 °C est atteint, l’exposition à des niveaux dangereux de l’indice de chaleur pourrait augmenter de 50 à 100 % dans une grande partie des tropiques et serait multipliée par un facteur de 3 à 10 dans de nombreuses régions de latitudes moyennes.