Seine-Saint-Denis : interpellé pour état d’ivresse, un trentenaire meurt au commissariat
Dans la nuit de jeudi à vendredi, un homme de 31 ans est mort au commissariat de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, après avoir été interpellé pour état d'ivresse. L'enquête visant à établir les causes précises du décès a été confiée à ce même commissariat.
Jeudi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), un homme de 31 ans avait été interpellé par les autorités “pour un état d’ivresse manifeste”, précise le parquet de Bobigny. Alors conduit au commissariat, rapporte Le Parisien, l’individu avait été placé en cellule de dégrisement étant donné que son état apparaissait incompatible avec une garde à vue. Ensuite soumis à un examen médical, le trentenaire s’était vu délivrer un certificat de non-admission.
Interpellé en état d’ivresse, il reçoit un certificat de non-admission
Le code de santé publique décrit la teneur de ce certificat stipulant la non-nécessité d’une hospitalisation. Il vérifie ainsi “s’il y a compatibilité de la rétention dans une chambre de sûreté jusqu’à ce que la personne ait recouvré la raison”. Nos confrères précisent que le diagnostic posé “permet aussi de dégager la responsabilité de la police” si un problème médical venait à survenir auprès d’un individu prétendument alcoolisé alors en rétention.
Une enquête ouverte pour “recherche des causes de la mort”
En dépit des précautions prises, l’état de santé du trentenaire s’est dégradé. Des tentatives de ranimation ont été pratiquées, sans succès, et le décès d’avoir été prononcé à 1h30. Le parquet indique qu’“une enquête a été ouverte pour recherche des causes de la mort”. Des investigations confiées au commissariat de Bobigny et qui comprendront la réalisation d’une autopsie. Si, pour l’heure, aucune hypothèse ne semble privilégiée, un collectif se disant “lutter contre les violences d’État” avait rapporté le drame en semblant en attribuer la responsabilité à la police. Un communiqué qui a depuis dû être retiré à la demande de la famille du défunt, celle-ci estimant ainsi que les éléments mentionnés ne reflétaient pas la réalité.