Seine-Saint-Denis : démantèlement d’un trafic de stylos lance-fusées de détresse modifiés
Les autorités judiciaires de Seine-Saint-Denis ont démantelé un trafic d'armes basées sur des stylos lance-fusées de détresse. Deux hommes suspectés d'avoir mis en place le réseau ont été interpellés.
En septembre dernier, les enquêteurs du service départemental de police judiciaire (SDPJ) de Seine-Saint-Denis avaient été informés, de manière anonyme, d’un possible trafic d’armes atypiques et d’un système d’achat/vente supposé de différents types de fusil.
Et nos confrères du Parisien de rapporter que ce trafic de stylos lance-fusées de détresse transformés en armes était non seulement avéré, mais qu’il a de plus été démantelé. En ajoutant qu’en début de mois, deux hommes ont été mis en examen dans le cadre de cette affaire. Ils ont depuis été placés en détention provisoire.
Démantèlement d’un trafic de stylos lance-fusées de détresse modifiés : deux interpellations
L’un de ces individus serait âgé de 29 ans et détenteur d’une licence de tireur sportif. Il aurait eu recours à une armurerie basée dans le Gard pour se fournir en armes et munitions. Une source proche du dossier indique que ce suspect « a acheté une trentaine de stylos-fusées dans cet établissement. Il se faisait ensuite livrer par la poste. Une fois en possession du matériel, il se servait d’une perceuse sur colonne pour trouer les têtes des stylos dans le but d’y faire passer des munitions de calibre 22 bosquette. » Des modifications qui conduisaient ces stylos à présenter un usage létal.
Un suspect en possession d’un fusil d’assaut Zastava M76
Le suspect, résidant dans le Val-de-Marne, a ensuite revendu une partie de son attirail à un ami pour sa part âgé de 30 ans et domicilié en Seine-Saint-Denis. Celui-ci est ainsi entré en possession d’une quinzaine de stylso et de deux fusils à pompe de marques Winchester et Fabarm, de même qu’une carabine suédoise Mossberg de calibre 22 long rifle et ses munitions. Il nous est également signalé que cet homme a fait l’acquisition d’un fusil d’assaut Zastava M76 de manufacture serbe, une simili-kalashnikov. Pendant sa garde à vue, il aura déclaré avoir rendu cette arme à son ami le 13 novembre dernier au soir. Et le tireur sportif d’avoir quant à lui indiqué qu’il ne soupçonnait pas que son complice puisse revendre les armes qu’il lui avait lui-même remis. L’enquête se poursuit dans l’optique d’identifier les autres bénéficiaires de ce trafic.