Seine-Maritime : une pensionnaire nonagénaire d’un EHPAD meurt ébouillantée par l’eau de sa douche
On vient d'apprendre qu'en juillet 2016 en Seine-Maritime, une femme de 94 ans pensionnaire d'un EHPAD était morte ébouillantée par l'eau de sa douche. Une enquête a été ouverte pour "homicide involontaire".
Les faits ont beau avoir plus de trois ans maintenant, ils n’ont été rapportés que récemment. On apprend donc, via nos confrères de Paris Normandie, qu’en juillet 2016, une femme de 94 ans pensionnaire de l’EHPAD Villa Saint Do à Bois-Guillaume (Seine-Maritime) était morte ébouillantée par l’eau de sa douche. Ce n’est qu’en décembre 2017 qu’une plainte avait été déposée contre X. Une enquête a depuis été ouverte pour “homicide involontaire”.
Une nonagénaire victime d’un malaise avant d’être ébouillantée à 60°
Dans la nuit du 8 au 9 juillet 2016, la victime, atteinte de la maladie d’Alzheimer, s’était mise sous la douche pour une raison inconnue. C’est là qu’elle avait fait un malaise, avant d’être ébouillantée par une eau à 60°. Les proches de la résidente affirment qu’elle n’avait été découverte par le personnel soignant que quarante-cinq minutes plus tard. Les parties civiles ont indiqué que “l’alerte a été donnée lorsque l’eau et la vapeur d’eau sont passées sous la porte de [la] chambre [de la nonagénaire] et ont déclenché le système incendie”. Brûlée au deuxième degré, la victime avait été transportée inconsciente au CHU de Rouen, avant d’y rendre son dernier souffle le 21 juillet de la même année.
Des cartouches anti-brûlures depuis installées
Les proches de cette femme, qui était pensionnaire de cet EHPAD depuis 2014, veulent comprendre comment un tel drame a pu se produire : “Cette dame avait perdu ses capacités spatio-temporelles. Elle pouvait se trouver n’importe où dans son unité qui doit donc être sécurisée. Ces résidents doivent être surveillés tout le temps”, a déclaré Me François Jégu, avocat des enfants de la victime. Suite au drame, le groupe privé Korian, auquel appartient l’établissement, a mis en place des cartouches anti-brûlures coupant l’eau quand la température atteint les 48°. En avril dernier, un EHPAD de Lherm (Haute-Garonne) également géré par Korian avait été endeuillé par la mort de cinq pensionnaires victimes d’une intoxication alimentaire.