Seine-Maritime : après quatre récentes attaques sur ovins, la présence d’un loup semble se confirmer
Alors qu'un loup pourrait avoir été aperçu dans la nuit du 7 au 8 avril derniers dans la commune de Londinières, en Seine-Maritime, de récents incidents tendent à confirmer la présence de ce canidé.
Le vendredi 17 avril dernier, la préfecture de Seine-Maritime indiquait qu’un appareil automatique pouvait avoir pris en photo un loup à Londinières dans la nuit du 7 au 8 avril. “Les experts de l’OFB [NDLR : Office français de la biodiversité] ont pu authentifier cette observation comme étant très probablement celle d’un loup gris (Canis lupus lupus)”, informait le communiqué. Dans le même temps, la préfecture se montrait relativement rassurante : “À ce stade, cette observation en Seine-Maritime ne permet pas d’affirmer que le loup s’installe dans le département. La capitalisation des informations dans le temps est nécessaire pour évaluer l’évolution de la situation.”
Possible présence relevée d’un loup à Londinières : 4 attaques sur ovins et une prédation depuis
La préfecture seinomarine s’est de nouveau exprimée sur le sujet en ce samedi 2 mai. Dans des propos repris par Ouest-France, elle dresse un inquiétant parallèle entre l’information délivrée quelques semaines plus tôt et une série d’incidents depuis relevés : “Depuis la probable observation d’un loup le 8 avril dernier, sur la commune de Londinières (Seine-Maritime), quatre attaques sur ovins et une prédation sur chevreuil ont été signalées”. Concernant les bêtes ayant trouvé la mort, plusieurs agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) et de la Direction départementale des territoires et de la mer se sont rendus sur place afin d’établir la cause de ces décès.
Une hypothèse attendant d’être “confortée”
Les agents se sont mis à la recherche d’empreintes et d’éléments biologiques tels que des poils ou des excréments. “Ces éléments techniques ont été expertisés par le Réseau loup-lynx de l’OFB”, poursuit la préfecture. Après qu’il a notamment été déterminé qu’une mâchoire puissance était impliquée dans la mise à mort, “l’analyse de cet ensemble d’informations converge vers l’hypothèse de la présence d’un loup dans le secteur”. Le communiqué ne pense toutefois pas encore avoir délivré un constat définitif : “Cette hypothèse sera confortée par les éventuels événements à venir. L’obtention de clichés de bonne qualité et des analyses génétiques seront des facteurs déterminants pour caractériser l’espèce avec certitude et tenter d’en déterminer l’origine.” On nous rappelle pour finir qu’en France et dans les autres pays d’Europe, le loup reste une espèce protégée.