Seine-et-Marne : une professeure de lycée menacée et agressée en plein cours
Vendredi dans un lycée d'Avon, une enseignante a été menacée et agressée par un élève après une remarque sur un stylo. La victime a depuis déposé plainte.
Les faits se sont produits le vendredi 28 janvier dernier dans un lycée d’Avon (Seine-et-Marne), alors qu’une professeure assurait un cours de microbiologie. Après avoir demandé à un élève de poser un stylo ne lui appartenant pas, l’enseignante se serait vu dire par l’adolescent que l’objet était bien le sien. Après avoir insulté la professeure, le lycéen se serait levé de sa chaise et aurait saisi l’enseignante par le cou avant de la pousser contre un mur. Aucune ITT n’a finalement été délivrée à la professeure alors que 21 jours d’interruption avaient été prescrits.
Enseignante agressée à Avon : une autre version avancée par le rectorat
La victime, rapporte La République de Seine-et-Marne, a depuis déposé plainte. Son agresseur présumé a quant à lui été placé en mesure conservatoire dans l’attente d’un passage en conseil de discipline. Du côté du rectorat, on fait savoir que “la direction de l’établissement a immédiatement pris en charge et accompagné l’enseignante qui a porté plainte. La protection fonctionnelle a été accordée et la communauté scolaire a été informée par la direction”. Ce même rectorat évoque cependant un déroulement différent des faits. La professeure aurait ainsi été agressée en s’interposant entre deux élèves, et un troisième serait intervenu pour soutenir l’enseignante. La plainte ne mentionne pourtant qu’aucun élève ne s’est levé pour contrer l’agression.
Un suspect physiquement impressionnant
Une source proche de l’affaire parle d’un suspect dont le physique dissuaderait des oppositions : “les mensurations impressionnantes de l’élève et ses réactions imprévisibles déjà observées ont probablement eu un impact sur les autres adolescents présents durant le cours, puisque de nombreux élèves ont peur de lui”. Lundi, les collègues de la victime ont observé un droit de retrait symbolique d’une heure. Une cellule d’écoute a été établie et des équipes mobiles de sécurité mobilisées. Un représentant du SNUEP-FSU appelle à “davantage de moyens et [à] un personnel mieux formé à ces situations conflictuelles”.