Seine-et-Marne : le maire fait murer un squat et envoie la facture de 6000 euros au propriétaire
À la suite d’un incendie, le maire de Faremoutiers a décidé de barricader l’ancienne auberge de la commune pour des raisons de sécurité.
Drôle de surprise pour le propriétaire de l’ancienne auberge de Faremoutiers en Seine-et-Marne. Alors que ce dernier laisse les lieux à l’abandon depuis plusieurs années, ce dernier vient de recevoir une facture pour le moins inattendue.
Le maire de la commune, lassé de voir les lieux squattés régulièrement, a décidé de faire murer l’établissement et de faire payer l’intervention au propriétaire du bâtiment.
Une promesse non tenue
Ce sont nos confrères du Parisien qui relaient l’information. Tout commence en 2013 lorsque l’activité de l’auberge s’arrête et que cette dernière est vidée par son propriétaire. À l’époque, ce dernier promet au maire de réhabiliter les lieux en y construisant plusieurs appartements.
Mais depuis, rien n’a été fait et le bâtiment reçoit régulièrement la « visite » de squatteurs au grand dam de la mairie. C’est un incendie survenu dans l’auberge désaffectée le 10 septembre dernier qui mettra le feu aux poudres après plusieurs avertissements du maire sur la dangerosité des lieux.
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— Le Parisien | 77 (@LeParisien_77) October 2, 2018
6000 euros de facture
Ce jour-là, des voisins auraient entendu les cris d’une femme dans le bâtiment avant que l’incendie ne se déclare. Les secours et les forces de l’ordre se sont alors inquiétés de ne voir personne sortir du bâtiment en flamme. Les squatteurs ont finalement réussi à quitter les lieux et le pire a peut-être été évité de justesse.
Le maire a donc décidé de prendre un arrêté municipal pour barricader tous les accès de l’ancienne auberge. C’est ce qui a été fait à grand renfort de brique et de parpaings. Des travaux dont la facture s’élève à 6000 euros et que la municipalité veut faire payer au propriétaire des lieux.
Mais ce dernier refuse catégoriquement de prendre en charge le coût des travaux, précisant notamment que le coût des travaux en question a été largement surestimé. Aussi, ce dernier aurait déjà fait condamner les lieux en 2016 à l’aide de place et avait formulé une demande d’expulsion des squatteurs auprès du tribunal de grande instance le 11 juin 2018 sans aucune réponse. L’affaire de la facture est désormais entre les mains de son avocat et pourrait se retrouver devant la justice.