Seine-et-Marne : deux adolescents lynchés par une quarantaine de jeunes
Vendredi soir en Seine-et-Marne, deux adolescents de 15 et 16 ans ont été lynchés en pleine rue par une quarantaine de jeunes venus de l'Oise. Les victimes pourraient avoir été choisies au hasard.
“Ce n’était jamais arrivé ici. Ce n’est pas agréable, ça me dérange forcément. J’ai dû calmer les jeunes d’ici qui étaient partis sur des représailles.” Le maire de Saint-Mard (Seine-et-Marne) Daniel Dometz réagit là à l’attaque, survenue vendredi soir à la gare routière de sa commune, de deux adolescents de 15 et 16 ans.
Ces lycéens descendaient de leur bus, écrivent nos confrères du Parisien, quand ils ont été attaqués par une quarantaine de jeunes venus de Crépy-en-Valois (Oise) par la ligne K. Les coups ont vraisemblablement été d’une violence certaine puisque les agresseurs étaient armés “de béquilles, de poings américains, d’armes de poing factices ou de bombes de gaz lacrymogène”.
Deux lycéens attaqués par une quarantaine de jeunes : 9 et 3 jours d’incapacité
Dans un premier temps, seul l’un des adolescents apparaît ciblé. L’autre tente de s’enfuir et de trouver refuge derrière une mère de famille avec sa poussette, avant d’être finalement lui aussi passé à tabac. Cette femme se souvient : “C’était gratuit, ça a duré trois minutes. J’ai hurlé pour dire de faire attention à ma fille. J’ai réussi à la protéger. J’avais les jambes coupées. Le jeune a réussi à se relever, je ne sais pas comment. Il est reparti vers la gare. Les agresseurs se sont dispersés.”
La victime de 15 ans s’est vu prescrire neuf jours d’incapacité, et celle de 16 ans trois jours.
Six suspects sous contrôle judiciaire
Sur les quelque quarante agresseurs des lycéens, sept ont été interpellés par les gendarmes, placés en garde à vue et présentés au tribunal de Meaux ce dimanche. Deux d’entre eux sont définitivement majeurs et les cinq autres âgés de 15 à 19 ans. L’un des mineurs a été relâché à la mi-journée faute de preuves attestant d’une quelconque responsabilité de sa part dans les faits.
Les six autres suspects ont pour leur part été placés sous contrôle judiciaire et il leur est désormais interdit de séjourner en Seine-et-Marne. La vidéosurveillance pourrait aider les enquêteurs à identifier les agresseurs restants.
Selon le maire de Saint-Mard, les auteurs des violences pourraient avoir cru être à Dammartin au lieu de Saint-Mard : “C’est la gare de Dammartin-Juilly-Saint-Mard. J’ai déjà essayé de faire changer le nom mais ça coûte cher.” Les agresseurs auraient alors ciblé des jeunes au hasard en pensant s’attaquer à des lycéens de Dammartin.