Des scientifiques japonais font repousser un champignon né il y 20 millions d’années
Après avoir récupéré, en 2012, des morceaux de roches renfermant quantité d'espèces de champignons, des scientifiques japonais sont parvenus à en faire pousser un dont l'origine remonte à 20 millions d'années. Soit avant que l'être humain ne soit apparu sur Terre.
En le regardant de près, il n’est pas évident de s’imaginer qu’il a pu connaître une ère inconnue à l’être humain. Des chercheurs nippons viennent pourtant d’affirmer avoir fait pousser un champignon issu d’un échantillon trouvé dans une formation géologique et datant d’il y a 20 millions d’années. En 2012, des scientifiques avaient récupéré, sous le fond marin du Pacifique du côté de la préfecture d’Aomori (Japon), des bouts de roches renfermant quantité d’espèces différentes de champignons, dont celle nous intéressant aujourd’hui.
Cité par The Asahi Shimbun, Fumio Inagaki, directeur adjoint du Centre de recherche et de développement JAMSTEC (Agence japonaise des sciences et technologies de la terre et de la mer) pour Ocean Drilling Science a déclaré que “ce que nous avons trouvé pourraient être d’anciennes espèces de champignons qui étaient là avant l’origine même de l’humanité. Cela pourrait aider à élucider les mécanismes d’évolution des champignons”.
Un champignon qui était possiblement sur Terre avant l’être humain
Le champignon en question dépasse les 10 millimètres de hauteur et affiche un duvet blanc. Son apparence peut rappeler celle d’un brocoli et l’on peut se demander si le nom qui lui sera attribué ne partagera pas un lien avec ce légume.
La question de la survie d’une espèce dans un environnement sans oxygène
Une question possiblement plus interpellante peut se poser concernant cette espèce de champignon : comment a-t-elle pu assurer sa survie dans un environnement dénué d’oxygène ambiant sous les fonds marins et à des températures comprises entre 50 et 60° ?
M. Inagaki a en tout cas fait savoir que les scientifiques vont approfondir les recherches sur les gènes de ce champignon, le tout, assure la JAMSTEC, avec un soin tout particulier pour éviter que l’échantillon ne soit pollué par des champignons modernes et terrestres. Et ce même si des voix se sont élevées pour supposer que ce mélange se soit malgré tout produit.