“SBF”, ex-patron de FTX, reconnu coupable de tous les chefs d’accusation

Sam Bankman-Fried, ancien patron de FTX. Capture écran YouTube
Sam Bankman-Fried, star déchue des cryptomonnaies, encourt jusqu’à 110 ans de réclusion criminelle.
Jeudi 2 novembre, Sam Bankman-Fried qui était accusé de fraude, d’association de malfaiteurs et de blanchiment d’argent, a été reconnu coupable par un jury new-yorkais des sept chefs d’accusation retenus contre lui.
Sa peine doit être prononcée plus tard et même s’il continue de se dire innocent, il encourt 110 années de prison.
Des fonds utilisés à l’insu des clients
Le jury a eu besoin de moins de cinq heures pour le reconnaitre coupable de l’utilisation, à leur insu, de l’argent des clients de sa société d’échanges de cryptomonnaies FTX.
Avant sa faillite en novembre 2022, l’argent a ainsi alimenté les transactions et placements à risque de sa société d’investissement, Alameda Research, dont les emprunts à la plateforme ont atteint jusqu’à 14 milliards de dollars.
“Un stratagème à plusieurs milliards de dollars”
Pour le procureur fédéral de Manhattan, Damian Williams, “SBF” “a commis l’une des plus grosses fraudes financières de l’histoire des États-Unis. Un stratagème à plusieurs milliards de dollars conçu pour faire de lui le roi des cryptos”.
L’accusation a produit des millions de documents contre lui, et les témoignages accablants d’anciens collaborateurs et de son ex-petite amie ont fini d’anéantir sa défense. L’accusé à plaidé la bonne foi, reconnu de “grosses erreurs” mais nié avoir sciemment enfreint la loi.
“Un avertissement à tous les escrocs”
Damian Williams a ajouté après lecture du verdict : “L’industrie des cryptomonnaies est peut-être récente, avec des acteurs d’un nouveau genre comme Sam Bankman-Fried, mais ce type de fraude, de corruption, est vieux comme le monde”.
Selon lui, ce verdict constitue “un message, un avertissement à tous les escrocs qui se pensent intouchables, qui pensent que leurs crimes sont trop complexes pour que nous les attrapions (…) Qu’ils réfléchissent à deux fois. S’ils persistent, nous aurons assez de menottes pour tout le monde”.