Savoie : un chasseur jugé pour avoir abattu quatre ânes pris pour des biches
Mercredi, la justice a été de nouveau appelée à examiner le cas de ce chasseur suisse poursuivi pour avoir abattu quatre ânes qu'il disait avoir pris pour des biches. En juin dernier, le bénéfice du doute lui avait ainsi été accordé.
En 2017, un chasseur suisse s’était rendu à Arith, en Savoie, afin d’y prendre part à une chasse au cerf. Sur place, il avait abattu un troupeau d’ânes à courte distance. Depuis poursuivi, l’homme avait été jugé en juin dernier et condamné à une amende de 750 euros et à l’obligation d’indemniser le propriétaire des bêtes tuées.
Le chasseur, rapporte 20 Minutes, affirmait avoir confondu les ânes avec des biches. Le bénéfice du doute lui a donc été accordé ici. Mais ce verdict n’a pas été du goût de la partie adverse, d’où un nouveau jugement demandé à la cour d’appel de Chambéry.
Il abat des ânes pris pour des biches : un chasseur miné par une dispute
Mercredi, l’avocat général a expliqué qu’il n’a pu y avoir confusion et que le chasseur s’est rendu coupable de cruauté envers les animaux. Sur les quatre ânes touchés, au moins deux ont longuement souffert avant que leur calvaire ne soit abrégé.
Le prévenu a évoqué un contexte compliqué. La veille des faits, il s’était ainsi disputé avec son amie. Il avait eu ensuite du mal à trouver le sommeil la nuit suivante. Le chasseur a reconnu qu’il aurait dû s’abstenir de partir à la chasse ce jour-là.
Un an de prison et 10.000 euros d’amende requis
Me Patrice Grillon, avocat de l’association Stéphane Lamart et de la SNDA (Société nationale pour la défense des animaux), est apparu satisfait de la position du parquet. Il a souligné que ce dossier semble présenter une sorte de “ségrégation” entre espèces animales. Car dans le cas où des biches auraient été tuées, “la souffrance animale aurait été la même, mais ce n’aurait malheureusement pas été pénalement répréhensible” étant donné que les biches ne sont pas des animaux domestiques.
Alors qu’il encourt un maximum de deux ans de prison et 30.000 euros d’amende, un an de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende ont été requis à l’encontre du chasseur. La décision sera connue le mercredi 3 juillet prochain.