Pour sauver le patrimoine, Stéphane Bern explore l’idée d’un Loto spécial
Le "Monsieur patrimoine" nommé par Emmanuel Macron cherche de nouvelles solutions de financement.
Stéphane Bern, en charge du recensement du patrimoine culturel français en danger, était l’invité lundi de RTL. Et il lui a été demandé comment il comptait s’y prendre pour financer sa sauvegarde.
S’il a évoqué des moyens traditionnels, comme l’aide d’“un certain nombre de fondations internationales”, et de “fonds qui sont prêts à (m)’aider”, une autre piste semble émerger, bien moins conventionnelle.
Un tirage exceptionnel du Loto
Au micro, il annonce : “Et puis sans doute on va lancer pour la première fois enfin le ‘Loto patrimoine’. Un tirage et un grattage spécial. Le gagnant gagnera sa part habituelle (…), la part de l’État reviendra au patrimoine”.
Mais Stéphane Bern n’est pas le premier à avoir cette idée puisque le maire de Versailles François de Mazières a récemment plaidé, notamment via Facebook, “pour qu’un tirage exceptionnel du Loto soit organisé à l’occasion des Journées européennes du patrimoine et que les bénéfices en soient affectés à la préservation du patrimoine, par l’entremise du Centre des monuments nationaux ou de la Fondation du patrimoine”.
2.100 dossiers reçus de toute la France
Dans le détail, “à peu près 2.100 dossiers” lui sont parvenus “de toute la France, de maires qui postulent pour qu’on aide leurs communes à sauver une église, un lavoir, une fontaine, un château”.
Et l’animateur de tacler ses détracteurs, accusés de “sectaires” : “Ils étaient où quand je suis allé défendre par exemple la faïencerie de Sarreguemines, ou le patrimoine ouvrier ? Je ne les ai pas beaucoup vus. C’est facile de donner des leçons quand on est bien au chaud, confortablement installé dans sa chaire universitaire”.
Et afin de mieux communiquer avec le grand public, il envisage avant le journal de 20h de France 2 de présenter un programme court pour “expliquer un projet, chaque jour un monument en danger. Il y aurait un sponsor, un acteur économique qui soutiendrait cette émission”. Et ce, sans “rien demander, ni à l’État, ni au service public”.