Saturne : le secret de ses gigantesques tempêtes enfin percé ?
Des chercheurs de l'Institut de technologie de Californie à Pasadena ont peut-être levé le voile sur le mystère des tempêtes sévissant régulièrement sur Saturne.
Chaque année, de phénoménales tempêtes viennent agiter le ciel de Saturne. Mais attention, ici, pas question de compter 365 jours pour espérer en observer une; en effet, une année saturnienne équivaut à 30 années terrestres.
Ainsi, depuis 1876, ce type d’événement a pu être observé 6 fois (la dernière lors de l’hiver 2010-2011) mais son origine n’avait jamais été percée à jour avec autant d’assurance. Depuis lundi, la revue anglaise Nature Geoscience relaie l’étude de Cheng Li et Andrew Ingersoll, chercheurs à l’Institut de technologie de Californie.
Les tempêtes de Saturne dues à de la vapeur d’eau ?
Les “Great White Spots”, comme on les appelle car ressemblant à de grandes taches blanches, ont été modélisées et comparée aux données récoltées par la sonde Cassini qui tourne autour de la planète, séparée de nos yeux par plus de 1300 millions de kilomètres.
Ainsi, la formation de ces tempêtes saturniennes aurait pour origine de la vapeur d’eau. Tout simplement. Si son atmosphère est majoritairement composée d’hélium et d’hydrogène, l’eau est aussi présente. Lorsque la couche atmosphérique supérieure domine la couche inférieure, lui bloquant ainsi l’accès à la montée, tout va bien si l’on peut s’exprimer ainsi. Mais progressivement, la couche supérieure va perdre de la chaleur et le fragile équilibre entre les couches va finir par se briser, formant ainsi les tempêtes.
Un processus qui prend entre 20 et 30 ans
Seulement voilà, le phénomène met entre 20 et 30 ans à se produire, précise Cheng Li. Mais pourquoi un tel phénomène ne se produit pas sur Jupiter, planète somme toute assez semblable ? Pour les chercheurs, la réponse est assez simple : son atmosphère contient moins de vapeur d’eau que sa cousine. Pour faire court et simple, le phénomène d’élimination de la convection n’arrive pas. Donc, pas de tempête, ou alors sous des formes bien différentes, CQFD.