Saturne : Cassini va survoler le geyser polaire d’Encelade
Ce jour, la sonde Cassini va plonger dans l'un des geysers glacés se trouvant sur Encelade, l'une des lunes de la planète Saturne. A quelques dizaines de kilomètres de la surface, la sonde de la Nasa prélèvera un échantillon de l'océan glacé qui se cache en dessous.
A la Nasa, on est passé maître dans la capacité à attirer l’attention des scientifiques et du grand public. Lundi, l’Agence spatiale annonçait ainsi : “La sonde Cassini va prélever un échantillon de l’océan d’Encelade, lune de Saturne”. Le but est de repérer quelque élément propice à la vie. Explications.
Cassini, à 49 km de la surface d’Encelade
Ici, il ne s’agira pas d’aller faire trempette, même du bout d’un quelconque instrument de mesure, dans l’océan en question. Celui-ci est de toute façon caché sous la surface glacée du sixième satellite de Saturne. En fait, ce prélèvement se fera plus “simplement” si l’on puit dire, puisque Cassini va traverser les jets de vapeur et de glace expulsés de la croûte d’Encelade.
L’origine de ces sortes de geysers glacés n’est pas encore bien définie, loin s’en faut. Mais certaines théories prévalent; comme celle qui veut que ces éjections aient pour origine des poches de vapeur sous pression. Ou encore, comme l’indique le quotidien suisse Le Temps, que le phénomène résulterait d’“un mécanisme de sublimation de la glace de surface, réchauffée en profondeur par une «mélasse» plus ou moins liquide et «chaude» composée d’eau et d’ammoniac”.
Seven key facts about the Oct. 28 'plume dive' at Saturn's moon #Enceladus: https://t.co/9tZQmIC0v2 https://t.co/3VTX1s9wd7
— CassiniSaturn (@CassiniSaturn) October 26, 2015
L’océan d’Encelade, habitable ?
Mais revenons si vous le voulez bien à l’objectif principal de cette “plongée glaciale”. Linda Spilker, l’une des responsables de la mission, explique : “La quantité de molécules d’hydrogène nous informera sur le degré d’activité hydrothermale et donc d’énergie, un élément clé pour l’habitabilité, au fond de cet océan”.
Curt Nieber, lui aussi à l’oeuvre dans cette mission, ne cache pas son excitation. Pour lui, ce jour est “un très grand pas dans cette nouvelle ère d’exploration des mondes océaniques”. Le rendez-vous est prévu à 16h22 (heure française), Cassini filera alors à la vitesse de 140.000 km/h à travers les jets de vapeur et de matières glacées.